En Haïti, nommer la guerre pour mieux la finir
Par Patrick Prézeau Stephenson* PORT-AU-PRINCE — À l’aube, les rues s’ouvrent ou se referment au rythme des rumeurs: tel axe a tenu, tel marché s’est replié, telle école n’ouvrira pas. La vie quotidienne semble ne tenir qu’à des corridors qui s’éclairent par intermittence. Dans ce pays où l’on a tant décrit la « crise »
