… ce peuple à bout de souffle et cette jeunesse au chômage se révèleront irrépressibles et incontrôlables dans l’expression de leur ras-le-bol
par Jude Jean, député de Boucan Carré
Vendredi 1er février 2019 ((rezonodwes.com))– Certains secteurs ne jurent que par le départ du Président de la République. La crise politique est réelle et s’envenime de plus en plus. Tout comme la plus profonde est la crise sociétale…
Cependant la crise la plus dangereuse, celle capable de tout basculer n’est autre que LA CRISE ÉCONOMIQUE.
Le pays se transforme de plus en plus en une poudrière. La moindre étincelle est susceptible de tout enflammer. Et pourtant on ne sent pas un engagement résolu du gouvernement à agir en vue d’apporter des réponses concrètes à certains problèmes économiques ayant déjà dépassé la barre de l’urgence.
Lè pèp ki di l bouke dechennen, anyen ni pèsonn pap ka kenbe l.
Je déplore le fait que beaucoup de mes collègues n’ont pas les yeux rivés sur ce tableau sombre en se lançant de préférence dans des querelles stériles affaiblissant de plus en plus notre pouvoir de contrôle.
Je conseillerais au Président de la République et au Gouvernement d’accorder beaucoup plus d’attention à l’aspect économique de la crise actuelle pour parvenir à prendre des mesures draconiennes pouvant conduire à un apaisement réel de la misère de la population. Sinon, ce peuple à bout de souffle et cette jeunesse au chômage se révéleront irrépressibles et incontrôlables dans l’expression de leur ras-le-bol.
Tous les secteurs doivent comprendre que le chaos ne nous est nullement profitable. Dans les conditions actuelles, personne n’est à l’abri.
Nous avons tous notre partition à jouer. En particulier, nous les dirigeants. Et depuis les évènements de juillet 2018, je n’ai jamais cessé de tirer la sonnette d’alarme quant à l’impérieuse obligation de rectifier le tir. Li deja ta, ann pa kite l twò ta.
Jude Jean, député de Boucan Carré
Vendredi 1er Février 2019
