13 juillet 2025
Départ discret de María Isabel Salvador : la FOJ, une organisation méconnue, salue son « soutien aux efforts pour un avenir meilleur en Haïti »
Actualités Corruption Diplomatie Insécurité|Kidnapping Justice Pages d'Histoire d'Haiti PHTK autorise l'occupation du pays Société

Départ discret de María Isabel Salvador : la FOJ, une organisation méconnue, salue son « soutien aux efforts pour un avenir meilleur en Haïti »

Haïti en ruines, éloges en cascade pour l’ex-représentante de l’ONU

à lire aussi : Haïti absente du classement QS World University Rankings 2025 des 1 500 meilleures universités mondiales : un indicateur préoccupant

La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Haïti, María Isabel Salvador, a quitté le pays dans une indifférence quasi générale, note Dr Josué Renaud de New England Humans Rights Organization (NEHRO). Pourtant, une structure peu connue, la Fédération des organisations des jeunes (FOJ), a affirmé avoir tenu une rencontre de « haut niveau » avec elle, ce vendredi, pour saluer son départ à la tête du BINUH.

Dans une déclaration au ton visiblement inspiré du langage protocolaire des institutions onusiennes, cette fédération — jusque-là inconnue du grand public — a exprimé sa reconnaissance pour le « soutien aux efforts visant à bâtir un avenir meilleur pour Haïti ».

Le discours de la FOJ tranche avec l’état de détresse généralisée que connaît la population », souligne Renaud, appelant les Haïtiens, en particulier les jeunes, à reprendre en main leur destinée afin d’éviter que le pays ne demeure sous tutelle. « Du BINUH dirigé par Lalime à celui conduit par Salvador, la mission a lamentablement échoué : si la première a contribué à la consolidation des gangs du G9, la seconde s’est contentée de les rebaptiser, tout en assistant à la désintégration progressive de nos institutions.

La FOJ a cependant multiplié les formules laudatives à l’endroit de María Isabel Salvador, louant « son engagement constant, sa disponibilité sans faille » et son « dévouement exceptionnel ». Des éloges qui tranchent avec le bilan controversé du BINUH, souvent accusé d’avoir failli à sa mission de soutien à la stabilité démocratique.

Il demeure incertain si ces déclarations procèdent d’une mise en scène communicationnelle soigneusement orchestrée ou d’une initiative spontanée, dans un contexte où prolifèrent des structures se réclamant de la société civile, souvent façonnées par l’appel d’air des financements internationaux, mais dépourvues de véritable enracinement dans la réalité communautaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.