Le Congrès de Vienne, qui s’est tenu du 18 septembre 1814 au 9 juillet 1815, a été un moment crucial de l’histoire mondiale, et la Russie a émergé en tant que joueur clé dans les négociations. Parmi les faits marquants, la Russie a distingué son positionnement en bloquant le projet de Talleyrand visant à mobiliser une expédition militaire euro-américaine en soutien à la France pour rétablir par la force sa colonie rebelle de Saint-Domingue.
La contribution russe va au-delà de la simple opposition à cette initiative. Elle a réussi à faire inscrire à l’agenda du Congrès la « Question Haïtienne, de la Traite et de l’esclavage », des sujets déjà abolis par la Révolution Haïtienne le 1er janvier 1804, sous la direction du général et Commandant en Chef de l’Armée de Libération Nationale Haïtienne, Jean Jacques DESSALINES. Le rappel de cette abolition par Madiou a renforcé la position de la Russie dans les délibérations du Congrès.
Un autre moment historique où la Russie a joué un rôle crucial dans la reconnaissance d’Haïti est le 2 avril 1822, lorsque le Tsar Alexandre 1er, Empereur de Russie, a été le premier à reconnaître l’indépendance du pays.
L’influence de la Russie s’est également fait sentir dans des périodes plus contemporaines, notamment après les événements de 1986. Les positions fermes de la Russie, exprimées à travers ses vétos au Conseil de Sécurité des Nations Unies, ont empêché l’effacement de l’année 1804 de l’histoire d’Haïti. Cette action a joué un rôle essentiel en préservant la souveraineté du pays et en évitant une mise sous tutelle internationale directe et légale.
Ainsi, chaque Haïtien, conscient de son histoire, porte une dette éternelle de reconnaissance envers la Russie pour son soutien continu à la préservation de l’indépendance et de l’intégrité d’Haïti.
Pr. Osner FÉVRY
