Anse-à-Foleur au bord du déclin, la population en quête de soutien

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Par SAINT LOUIS John-Max Bruno, Étudiant en sciences politiques

Anse-à-Foleur, une paisible commune située dans le département du Nord-ouest d’Haïti, regorge de promesses avec ses quelque 30 000 habitants. Cependant, derrière cette apparence tranquille, se cachent des réalités préoccupantes qui entravent le développement de la jeunesse locale. Le manque flagrant d’infrastructures, de services publics et d’opportunités éducatives limite considérablement les perspectives d’avenir pour les jeunes résidents d’Anse-à-Foleur. Malgré ses promesses et ses ressources, cette région est en proie à une réalité déchirante pour sa jeunesse. Le manque d’encadrement et l’absence de services essentiels entravent leur épanouissement et érodent l’espoir d’un avenir meilleur.

D’abord, l’éducation est le pilier fondamental du développement d’une communauté prospère. Comme dit  Haïle Selassie « Un peuple sans éducation est un peuple sans avenir. » Malheureusement, à l’Anse-à-Foleur, cette pierre angulaire est défaillante.  Le Lycée de la commune en est un triste exemple. Dépourvu de locaux adéquats, il peine à offrir une expérience éducative de qualité à ses élèves. Quant à son directeur, son mandat qui s’éternise entrave toute possibilité de renouveau et d’innovation. Cette situation désastreuse plonge la jeunesse dans une quête incertaine pour accéder à une éducation décente. selon Francis de Croisset, « Lire est le voyage de ceux qui ne peuvent prendre le train. » Donc,  la soif de connaissances est insatiable chez les jeunes esprits en quête de découvertes. Mais l’absence de bibliothèques dans la commune prive cette jeunesse avide d’accéder à un monde de savoirs et d’idées. Sans ce havre culturel, ils sont dépourvus d’un moyen d’élargir leurs horizons et de nourrir leur esprit curieux.

Outre cette lacune au niveau secondaire, le manque d’écoles professionnelles dans la commune est un sérieux handicap pour les jeunes qui souhaitent apprendre un métier. Comme dit le proverbe chinois: « Apprends à pêcher, tu te nourriras toute ta vie. » En l’absence d’opportunités locales, ces jeunes aspirants artisans ou techniciens sont contraints de quitter leur foyer et de s’éloigner de leur famille pour acquérir les compétences nécessaires. Ce manque de formation sur place non seulement ralentit le potentiel de développement économique local, mais engendre également une perte de main-d’œuvre qualifiée pour Anse-à-Foleur. pour  Ban Ki-moon, « Le développement durable est une affaire d’aujourd’hui, pas de demain. » En ce sens, les trois sections communales de l’Anse-à-Foleur sont déconnectées de la prospérité, car les services publics essentiels font cruellement défaut. L’absence de structures administratives et financières, telles que la DGI et les banques, handicape le développement économique local. Cette réalité sape les perspectives d’avenir des jeunes qui rêvent de contribuer au progrès de leur communauté.

Selon la  constitution de l’OMS, « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »  En effet, la population Anse-à-Foloise se trouve démunie face aux problèmes de santé, car la commune ne dispose que d’un centre de santé limité aux premiers soins. Avec une population d’environ 30 000 habitants, l’absence d’un hôpital de qualité est une triste réalité qui met en péril leur bien-être et leur avenir. Les résidents doivent souvent parcourir de longues distances pour obtenir des soins de santé adéquats, ce qui met leur bien-être en danger. Un hôpital de qualité est impératif pour offrir des soins médicaux complets et accessibles aux résidents d’Anse-à-Foleur.

 En outre, La gestion des déchets est un problème croissant à Anse-à-Foleur. Les habitants du bourg de la commune sont contraints de jeter leurs détritus au bord de la mer, faute d’un système de collecte et de gestion des déchets adéquat. Cette réalité environnementale déplorable nuit à l’écosystème local et affecte la santé publique. L’absence d’initiatives pour résoudre cette problématique contribue à créer un environnement peu propice à l’épanouissement de la jeunesse.

Enfin, Anse-à-Foleur, avec ses 30 000 habitants environ, est un véritable joyau qui mérite d’être pris en charge pour son développement durable. Pour inverser la trajectoire préoccupante de cette commune, il est primordial de s’attaquer de front aux problèmes de l’éducation défaillante, du manque de services publics, des soins de santé insuffisants et de la gestion des déchets. Nelson Mandela a dit que , »Les jeunes d’aujourd’hui sont les leaders de demain. »  Par conséquent, il est temps que la situation change pour l’Anse-à-Foleur et sa population. Les autorités locales, les organisations communautaires et les partenaires extérieurs doivent s’unir pour inverser cette tendance. Investir dans l’éducation, l’infrastructure, la santé et l’environnement est essentiel pour offrir un meilleur avenir aux jeunes et bâtir une communauté florissante.

L’Anse-à-Foleur peut devenir une terre d’opportunités où la jeunesse brillera comme un soleil resplendissant, illuminant l’avenir de toute une commune. C’est un appel à l’action, un cri pour l’espoir et une invitation à la solidarité. Ensemble, nous pouvons façonner un avenir prometteur et radieux pour l’Anse-à-Foleur et sa population en quête d’espérance.

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