Dans un communiqué de presse daté 3 novembre, le Réseau National de Défense des Droits Humains ou (RNDDH) révèle que «de janvier à nos jours, 19 journalistes ont été assassiné ou blessés». En ce sens le RNDDH, enjoint l’inspection générale de la police nationale d’Haïti à diligenter une enquête, estimant que ces faits doivent être sévèrement punis.
Vendredi 4 novembre 2022 ((rezonodwes.com))–
Le RNDDH dit noter que depuis quelque temps et dans un contexte particulier d’insécurité généralisée, les journalistes sont de plus en plus ciblés en Haïti. «En ce sens, le RNDDH rappelle que de janvier à nos jours, au moins dix-neuf (19) journalistes ont été assassinés ou blessés. En effet, six (6) journalistes ont été victimes des événements du 30 octobre 2022», indique le communiqué de presse.
«le RNDDH estime que ces attaques en série contre les journalistes sont d’autant plus inquiétantes que ces derniers sont la cible tant des bandits armés que des agents de la PNH dont le comportement, depuis quelque temps, est très alarmant. En effet, des voitures privées sont utilisées par des policiers lors des patrouilles, de nombreuses disparitions forcées sont imputées aux agents des unités spécialisées de la PNH et surviennent après des arrestations et, les manifestations antigouvernementales sont réprimées avec beaucoup de violence.»
Constatant les multiples répressions policières sur des manifestants lors des mouvements de protestation contre le gouvernement dirigé par Ariel Henry et consorts, «le RNDDH souligne que de manière générale, l’institution policière est présente lors des mouvements de protestation organisés par la population dans le but de les réprimer ; mais absente lorsque ce sont les bandits qui occupent les rues, manifestent tout en brandissant leurs armes à feu», fait remarquer l’organisme de défense des droits humains.
Le RNDDH juge regrettable que le service de communication de la PNH ne fonctionne que pour faire de la propagande pour l’institution. Il reste désespérément muet lors des bavures policières, lors des interventions punitives de la PNH ou lorsque des agents de la PNH sont impliqués dans des actes de répression et de violation des droits humains à l’encontre de la population.
Fort de ces constats l’organisme de défense des droits humains rappelle que «les droits à la vie, à la sécurité ainsi que les libertés fondamentales de presse, d’information et de protestation sont des acquis démocratiques qui ne peuvent souffrir d’aucun accroc.
«La coalition politique décriée, dirigée par Ariel HENRY ne peut – en plus de son cynisme et de son incapacité à rétablir la sécurité, à faire régner la paix et à permettre la reprise des activités socioéconomiques dans le pays – s’attaquer systématiquement aux journalistes et à d’autres membres de la population, en les exécutant froidement ou en les empêchant de jouir et d’exercer leurs prérogatives citoyennes», tranche le RNDDH.
«Le RNDDH estime que ces faits doivent être sévèrement punis. Conséquemment, il enjoint la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et l’Inspection Générale de la PNH à diligenter une enquête ; il encourage la communication de leurs conclusions à la juridiction répressive, pour que tous les agents fautifs sans exception, soient jugés et condamnés selon le vœu de la Loi», conclut le communiqué.