L’ancien maire de Bogota et ex-guérillero du M-19 dissout, a séduit les foules avec un programme anti-système, favorable aux plus humbles et a permis à la gauche de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. Une première dans l’histoire du pays
Bogota, jeudi 31 mai 2018 ((rezonodwes.com))– Arrivé en deuxième position avec 25% des voix lors du premier tour de la présidentielle colombienne le 27 mai dernier, Gustavo Francisco Petro Urrego devra affronter le 17 juin prochain, le candidat de droite, Ivan Duque qui a récolté 39 % des suffrages dans ce pays peuplé d’environ 50 millions de personnes et où cinq candidats de gauche à la présidentielle ont été assassinés dans la deuxième moitié du XXe siècle .
Né le 19 avril 1960 à Ciénaga de Oro, Petro, économiste, est un ancien membre du parti Pôle démocratique alternatif et une ex guérillero qui a été arrêté et torturé par l’armée. De 1991 à 1994 et de 1998 à 2006, il siège à la Chambre des représentants avant d’être élu sénateur de 2006 à 2010.
En 2011, il crée le Mouvement progressiste et se fait élire, le 30 octobre de la même année, maire de la capitale colombienne, Bogota et est installé dans ses fonctions le 1er janvier 2012.
Pour devenir le premier président de gauche de la Colombie, un des pays les plus inégalitaires des Amériques, après Haïti et le Honduras, Gustavo Petro, qui a fait l’objet d`un attentat le 2 mars dernier, doit compter sur les voix de German Vargas Lleras et récupérer aussi des voix de Sergio Fajardo, le candidat de centre gauche arrivé en troisième position avec 23% des voix.
Le champion de la gauche, apprécié des jeunes et des classes populaires, est le candidat qui comptabilise le plus d’abonnés sur Facebook et Twitter. Présenté sous les couleurs du parti Colombia Humana, Petro semble également le plus doué pour combiner art oratoire et réseaux sociaux.
