Le Nord`Ouest sous le poids de la discrimination! par Dr. Ed Exil-Noël

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LE NORD’OUEST SOUS LE POIDS DE LA DISCRIMINATION.

Par Dr. Ed Exil-Noël.

Vendredi 24 novembre 2017 ((rezonodwes.com))– Je n’ai jamais été d’accord avec ce dicton haïtien si populaire : »Les cinq doigts n’ont pas la même taille « . Si la nature de la main l’oblige, ça ne doit pas être une analogie à notre vie quotidienne.
Les parents ne doivent pas avoir de penchant ni de faiblesse pour un enfant en particulier, ce sont des enfants point barre qui méritent ponctuellement tous les soins nécessaires.




Si Haïti est un pays pauvre, le Nord’ouest est réduit à sa plus simple expression par rapport aux autres départements.
La vie dans cette partie du pays est réellement infernale, dénuée du plus simple pour avancer.
Ses potentiels sont là et les gouvernements font montre de cécité et de surdité.

Les députés et les sénateurs se succèdent ou se répètent, la donne n’a pas changé.
J’étais gosse, je me rappelle du Sieur Alexandre Lerouge, député du Cap-Haïtien en pleine dictature duvaliérienne, savait comment faire pression pour avoir un certain gain de cause, qui avait même retourné sa cocarde de parlementaire.

Existe-t-il encore l’ombre de cet homme ?

Le Nord’ouest n’a absolument rien comme empreintes d’un pouvoir qui existe sauf quelques lycées abandonnés à eux-mêmes.
Pourtant la terre de Capois-la-Mort a tout pour se développer et voler au secours du reste du pays. Point n’est besoin d’être un expert pour donner les alternatives car les potentiels sautent aux yeux.

Si la région d’Uruapan dans le Michoacán au Mexique se déclare capitale du monde des avocats comme fruits, le Nord’ouest plus particulièrement Mare-Rouge et ses environs peuvent aisément s’en enorgueillir.




À cause du manque d’infrastructures routières, cet or vert se gâte sous les yeux écarquillés d’une population affamée.
Le même constat pour les oranges, la banane, les mangues, la patate, le manioc dans le département.
Les rivières y sont si nombreuses et si abondantes mais perdent leurs courses dans la mer. Aucun barrage si simple qu’il puisse paraître.

Des localités comme Savane-Môle, Coton-Pierrot, Linma, Tête-Source dans la commune du Môle produisent « El maguey » à gogo, le sisal sauvage d’où est tiré le tequila qui fait l’honneur du Mexique comme boisson alcoolisée.

Mais comment peut-on inviter des investisseurs si le critère basique est inexistant: Aucune route asphaltée n’existe sans parler d’un port moderne ouvert au commerce.

Après l’abattage des arbres dans les années soixante dix, de vastes étendues de terre en friche offrent l’opportunité d’élevage libre.

Les idées sont là, le matériel humain y est également mais il nous reste un simple petit élan, « grès kochon an te ka kwit kochon an ».

Et maintenant, l’armée est bel et bien de retour, une zone militaire devrait s’y établir pour au moins contribuer au reboisement de la région en arbres fruitiers.



Le Nord’Ouest a besoin de la solidarité et de l’amour du reste du pays pour sa survie. La dette envers cette région est colossale de 1804 à nos jours. La construction de l’autoroute Gonaïves/Anse-à-Foleur devrait être un maillon dans une longue chaîne de besoins primaires pour le département du Nord-ouest.

Dr. Ed Exil-Noël.

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