21 octobre 2025
Haïti : l’OEA souligne les « défis majeurs » de la Feuille de route, alors que la Primature et Jacques Desrosiers affichent un ton triomphaliste
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Haïti : l’OEA souligne les « défis majeurs » de la Feuille de route, alors que la Primature et Jacques Desrosiers affichent un ton triomphaliste

Haïti – Réunion du Groupe des amis à l’OEA :  » Des défis majeurs subsistent et beaucoup de travail reste à accomplir. Les promesses doivent désormais se traduire en engagements concrets« . Jacques Desrosiers souhaiterait-il devenir le prochain président du CEP afin d’offrir à Saint-Cyr et à Fils-Aimé leurs élections “crédibles et inclusives”, sous le regard complaisant des gangs a sapat dont le silence des armes serait négocié sur les cadavres des milliers de disparus, victimes de leur violence aveugle, dans le but d’élaborer un plan destructeur pour le pays ?

La réunion du Groupe des amis d’Haïti, tenue mercredi à Washington au siège de l’Organisation des États américains (OEA), a réaffirmé la volonté de la communauté internationale de se remobiliser en faveur du pays. Selon une note officielle de l’OEA, les autorités haïtiennes « sont déterminées à donner une véritable chance à la Feuille de route pour Haïti », présentée cette semaine aux États membres.

Le secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, a cependant mis en garde contre toute lecture trop optimiste de cette rencontre. Il a souligné que « des défis majeurs subsistent et beaucoup de travail reste à accomplir », sans toutefois en préciser la nature, insistant sur la nécessité de transformer les promesses en « engagements concrets », qu’ils soient financiers ou en nature. Pour lui, le dialogue avec le Premier ministre de facto, Alix Fils-Aimé, marque certes une étape diplomatique, mais ne dissipe pas les incertitudes.

Dans ce contexte, la communication officielle de la Primature a retenu l’attention par son ton triomphaliste. Le gouvernement de doublure a réaffirmé « son engagement ferme à organiser, dans les meilleurs délais, des élections libres, crédibles, transparentes et inclusives », tout en avançant des chiffres mirobolants et imaginaires : 85 % des centres de vote déjà identifiés, 70 % du personnel électoral mobilisé et un financement national de 65 millions de dollars américains assuré. Jacques Desrosiers, en apportant son appui à cette projection budgétaire, s’expose toutefois aux critiques, alors même que la corruption gangrène l’administration publique et que le clientélisme demeure une pratique enracinée dans l’appareil d’État.

Ces annonces se heurtent à la réserve exprimée par les diplomates de l’OEA et suscitent des doutes quant à leur faisabilité. Au regard des obstacles persistants — insécurité généralisée, institutions judiciaires déficientes, logistique fragile, et gangs rémunérés pour évacuer les lieux après leurs crimes odieux —, la perspective d’élections « inclusives », soutenue par le conseiller-électoral Jacques Desrosiers pour appuyer le régime dans la mise en œuvre des « élections bouyi vide », apparaît davantage comme une stratégie de communication que comme une réalité tangible.

cba

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