Ne méprisez pas les autres
Par Me Guirlaine DELORME
La culture de la bonne compréhension dans le jardin de ce bas monde est indispensable. Elle nous expose à l’enseignement des valeurs, dont l’humanité a grandement besoin pour fixer les règles du vivre-ensemble.
Aujourd’hui, nous abordons un sujet invitant à une réflexion profonde sur un concept inélégant : le mépris. L’être humain n’a pas été créé pour être méprisé. Chaque individu est une créature divine, et personne ne devrait oser exprimer du mépris à l’égard d’autrui. Comme l’a souligné Denis Diderot : « Le mépris est un sentiment froid, qui ne pousse à aucun procédé violent. »
Le mépris est une émotion négative qui bouleverse les relations humaines. Celui qui s’adonne à l’art de mépriser autrui suscite davantage de pitié que de respect. Une personne équilibrée et juste considère les autres comme membres d’une même famille humaine. Ainsi, la manifestation de mépris constitue un signal d’alarme. Ce trouble reflète un déficit émotionnel et comportemental nécessitant un recadrage urgent. Neal Maxwell nous rappelle : « Nous devons supporter le mépris des autres sans leur rendre la pareille. »
Avec un regard empreint de sagesse, chacun peut prendre conscience de son humanité. Il est essentiel de demeurer dans des espaces où l’on est valorisé et de savoir partir lorsque l’on n’y trouve plus sa place. Comme le souligne Jean Pellerin : « Le mépris des lois, c’est le commencement de la décadence. »
Ne laissez pas la connaissance ou la richesse des autres vous éblouir au point de perdre de vue l’essentiel. Nous appartenons tous au même club : celui des vivants, unis par un dénominateur commun, la respiration. Que nul n’ignore cette réalité. La vie est imprévisible et nous enseigne la prudence envers autrui. Celui qui subit le mépris aujourd’hui pourrait devenir une figure emblématique demain. Chaque être humain mérite respect et bienveillance. Les circonstances actuelles ne définissent jamais la finalité d’une vie.
Souvent, nous nous appuyons sur des éléments superficiels pour rabaisser les autres. Or, les méprisés ne sont pas maudits. Leur situation peut se transformer à tout moment. Ce point doit être clair pour chacun de nous.
Chers lecteurs, il est souvent plus facile d’étudier la sociologie, l’économie ou encore la technologie que de comprendre les subtilités des relations humaines. La sagesse émotionnelle exige du recul et de la réflexion pour éviter malentendus et tensions dans nos interactions sociales.
Nous avons tous une adresse au cimetière. Et si la personne que vous méprisez aujourd’hui ne devient pas un jour une figure de premier plan, elle pourrait bien être celle qui portera votre cercueil lorsque vous quitterez ce monde.
L’esprit de domination, à l’image de celui de Goliath, est un mauvais guide. Le manque d’amour nous rabaisse chaque jour. Décidons donc de vivre sans mépris et de traiter les autres avec dignité. Faisons le choix de vivre en gagnants, en favorisant le respect et l’harmonie.
Que ce texte soit une modeste contribution à la restauration intérieure de chacun.
Bon courage et bonne lecture !

Me Guirlaine DELORME