
Boston, MA – Dans un entretien accordé à Rezo Nòdwès, Dr. Josué Renaud, directeur exécutif de l’organisation New England Human Rights (NERHO), a sévèrement critiqué le gouvernement américain pour son laxisme apparent à l’égard de Michel Martelly, ancien président d’Haïti, élu lors des controversées élections de mai 2011.
Selon Dr. Renaud, Michel Martelly est accusé de graves infractions, incluant le trafic de cocaïne, le blanchiment d’argent, et le soutien aux gangs. Des accusations qui, selon lui, auraient dû susciter une réponse judiciaire rapide et rigoureuse.
Dr. Renaud a rappelé que l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis a révélé mardi des preuves liant Michel Martelly à ces activités criminelles, exacerbant ainsi la crise humanitaire en Haïti.
« Il est inconcevable qu’une personne faisant face à de telles accusations graves reste en liberté, ‘ak pede monte desann, dansant dans les soirées’, alors que de simples citoyens sont rapidement incarcérés pour des infractions similaires », a déclaré Dr. Renaud, espérant que sa patrie d’adoption ne laissera pas Martelly impuni pour sa « haute contribution dans la descente aux enfers d’Haïti ».
Le militant des droits de l’homme a souligné l’inégalité de traitement, en citant des précédents où des personnalités politiques, comme Manuel Antonio Noriega, ont été emprisonnées aux États-Unis pour des crimes similaires de trafic de drogue et de blanchiment d’argent. « Pourquoi Michel Martelly bénéficie-t-il d’une protection apparente? » s’est-il interrogé. « Cette situation », a-t-il poursuivi, « démontre un système judiciaire à deux vitesses, où les puissants semblent échapper aux conséquences de leurs actes. »
Dr. Renaud a appelé l’administration Biden-Harris et le Département d’État à prendre des mesures immédiates pour faire appliquer les lois américaines de manière équitable. « Nous demandons aux autorités américaines de prendre leurs responsabilités et d’arrêter Michel Martelly, en fonction des preuves présentées par le Département du Trésor, » a-t-il insisté. « Il est temps que les valeurs américaines de justice et d’égalité soient respectées, sans favoritisme. »
