Des milliers de manifestants sont attendus samedi à Washington D.C. et dans plusieurs grandes villes américaines dans le cadre du mouvement « No Kings » (« Non aux rois »), une vaste mobilisation pro-démocratie dénonçant la dérive autoritaire du président Donald Trump.
Cette manifestation, la troisième du genre depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche, pourrait être la plus importante, selon les organisateurs. Elle survient alors que le gouvernement américain est paralysé par un bras de fer institutionnel opposant l’exécutif, le Congrès et la justice — une situation que beaucoup perçoivent comme une menace directe à l’équilibre des pouvoirs.
« Ils disent qu’ils me considèrent comme un roi », a ironisé Donald Trump sur Fox News, avant de quitter Washington pour participer à une collecte de fonds à Mar-a-Lago, facturée à 1 million de dollars l’assiette.
Le mouvement « No Kings » rassemble une large coalition de groupes civiques et politiques, dont Indivisible, et reçoit le soutien de figures démocrates telles que Chuck Schumer et Bernie Sanders.
Les organisateurs revendiquent plus de 2 600 rassemblements à travers le pays, ainsi que des marches à l’étranger — notamment à Madrid et dans d’autres capitales européennes — organisées par Democrats Abroad.
Pendant que la Maison-Blanche dénonce « des rassemblements de haine contre l’Amérique », les manifestants affirment défendre la démocratie, la liberté d’expression et l’État de droit, estimant que « le peuple américain n’a pas élu un monarque ».