Toute modification de la Constitution doit s’inscrire dans un cadre démocratique et institutionnel approprié

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un billet de la rédaction

La question du changement ou de l’amendement de la Constitution haïtienne est un enjeu majeur dans le contexte actuel de transition politique. Le Conseil présidentiel de transition à 7 Tèt kale dekale, investi de la responsabilité de guider le pays vers une restructuration institutionnelle, après plus de 30 mois perdus et gaspillés, devrait prendre une décision capitale quant à son approche de la Constitution actuelle.

Dans ce domaine sensible, le Conseil présidentiel, avide pou vinn fè yon ti kout tou apre tout domaj ak dezagreman PHTK-Tèt Kale #3-SDP-Fusion fin’n fè, doit faire preuve de la plus grande prudence et de responsabilité, en évitant toute tentation de contourner les cadres légaux et constitutionnels. Tout exercice visant à amender la Constitution haïtienne de 1987 doit être abordé dans le plus grand respect des principes démocratiques et des aspirations du peuple haïtien.

En effet, il demeure indéniable que toute tentative d’organiser un référendum ou une consultation populaire en vue de modifier la Constitution actuelle est légalement interdite, comme le stipule la Constitution en elle-même. Manyen respekte tèt nou kòm MOUN’N.

Dans cette perspective, des engagements clairs auprès des futurs candidats – ki pa machann peyi – aux élections prévues, potentiellement, pour l’année 2025 sont indispensables. Ces compromis devraient garantir que toute modification constitutionnelle soit débattue et décidée par un Parlement dûment élu, une fois qu’un gouvernement légitime aura été mis en place. De fait, la Constitution de 1987 n’a jamais été pleinement mise en œuvre depuis son adoption, en dépit des aspirations démocratiques et des évolutions sociopolitiques survenues au fil des décennies.

Certes, les changements intervenus dans le paysage politique et technologique au cours des trois dernières décennies justifient une éventuelle révision de la Constitution. Cependant, une telle démarche implique le respect des procédures constitutionnelles établies, notamment le processus parlementaire.

La tentative d’imposer un changement constitutionnel unilatéral par des individus du CPT dépourvus de légitimité ou de mandat populaire est inacceptable. Une telle initiative serait non seulement illégitime, mais aussi contraire aux principes démocratiques fondamentaux.

En définitive, le Conseil présidentiel doit impérativement respecter la volonté populaire exprimée lors de l’adoption de la Constitution en 1987. Tout effort pour amender cette Constitution est à entreprendre dans le cadre démocratique et institutionnel approprié, sous la supervision d’un Parlement démocratiquement élu et légitimement mandaté par le peuple haïtien.

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