5 octobre 2025
Protestations anti-Ariel | Cinq agents de la BSAP périssent dans un affrontement avec la Police
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Protestations anti-Ariel | Cinq agents de la BSAP périssent dans un affrontement avec la Police

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Dans un tragique dénouement redouté par l’association des militaires haïtiens, un affrontement armé a éclaté à Port-au-Prince entre les forces de l’ordre et les agents de l’agence environnementale BSAP, résultant en la mort de cinq agents de cette dernière. Les corps des victimes, cependant, demeurent encore non identifiés.

Selon le syndicat de la police nationale haïtienne, cet affrontement s’est produit mercredi après-midi. La BSAP, initialement une agence environnementale, a évolué au fil des ans pour devenir un organisme paramilitaire sous l’administration Jovenel Moise/Joute-Lapin-Claude Joseph.

Les autorités de la police nationale d’Haïti, accusées d’être exclusivement au service du régime illégitime de Ariel Henry, n’ont pas encore répondu à la demande de précisions concernant cet incident, ni confirmé s’il y a eu des pertes dans leurs rangs.

Cette confrontation survient après plusieurs jours de manifestations à travers le pays, en prévision du 7 février, date à laquelle le Premier ministre de facto, Ariel Henry, avait promis de démissionner. Cette date marque traditionnellement l’investiture des présidents haïtiens depuis la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986.

Guy Philippe, ancien leader du coup d’État de 2004, rapatrié en Haïti tard l’année dernière après avoir purgé une peine de six ans dans une prison américaine pour blanchiment d’argent lié au trafic de stupéfiants, avait récemment mobilisé ses partisans pour une « révolution » contre le gouvernement d’Henry.

Ariel Henry, arrivé au pouvoir après l’assassinat du dernier président haïtien en juillet 2021, avait appelé la semaine dernière les membres de la BSAP à s’enregistrer auprès du ministère de l’Environnement du pays, dans ce qui semble être une répression entamée contre l’agence.

Le Premier ministre de facto devrait prononcer une allocution nationale toujours attendue dans la soirée du mercredi. En décembre 2022, il avait signé un accord non contraignant pour démissionner d’ici le 7 février 2024, mais a depuis déclaré que les conditions de sécurité devaient être rétablies pour des élections libres et équitables sans pour autant déployer des efforts notables pour y parvenir, selon les critiques.

Ces événements surviennent alors que la police affronte des alliances de gangs lourdement armés, estimés contrôler la majeure partie de la capitale haïtienne, alimentant une crise humanitaire qui a vu des centaines de milliers de personnes fuir leur domicile pour échapper à la violence.

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