A la fin de janvier 2026, Transparency International publiera son rapport annuel sur la perception de la corruption. Mais nul besoin d’attendre les chiffres pour deviner la tendance : le Conseil présidentiel de transition (CPT), déjà élève médiocre en 2024 à l’école de la transparence et de la bonne gouvernance, ne fera guère mieux cette année. Tout indique qu’il reculera encore dans le classement, tant l’année 2025 aura été marquée par un enchaînement de scandales, de favoritisme et de dérives institutionnelles qui ont définitivement terni son image.
Gonaives, 4 octobre 2025 – (Rezo Nòdwès)
Le président de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite, Pierre Robert Auguste, a réagi samedi aux débats entourant la durée du mandat du Conseil Présidentiel de transition (CPT), rappelant que celui-ci prend fin impérativement le 7 février 2026, conformément à l’accord du 3 avril 2024, qui en fixe le modus operandi.
Selon lui, ces 19 mois de gestion marqués par la corruption, l’impunité et la tolérance des crimes d’État ont achevé de discréditer le CPT aux yeux du peuple. Toute tentative de prolongation au-delà de cette date constituerait, dit-il, une provocation ouverte au peuple haïtien, déjà épuisé par l’arbitraire et la dérive morale du pouvoir en place.
« Il n’y a qu’un seul calendrier acceptable de la part du CPT : c’est la date de son départ du pouvoir, attendue impatiemment par le peuple haïtien après dix-neuf mois de corruption et de crimes tolérés intentionnellement », a déclaré M. Auguste.
L’entrepreneur gonaivien a estimé qu’une quelconque tentative de prolongation de ce mandat serait perçue comme une trahison nationale :
« Demander au peuple haïtien de supporter le CPT au-delà du 7 février 2026 reviendrait à forcer les Juifs à accepter le four crématoire. C’est une provocation au crime contre l’humanité », a-t-il lancé.
Pierre Robert Auguste a également dénoncé ce qu’il appelle « les retournements tendancieux de certains diplomates », qu’il accuse de se laisser guider par leurs ambitions personnelles plutôt que par les principes de la morale internationale.
« Ces diplomates, plus entichés de leur promotion de carrière que du sort du peuple haïtien, commettent des bêtises historiques qui les avilissent et déshonorent la communauté internationale dans cette crise », a-t-il conclu.