L’administration Trump a déclenché une nouvelle tempête politique en décrivant dimanche Chicago comme une « zone de guerre », justifiant ainsi l’envoi de 300 gardes nationaux pour « protéger les agents et biens fédéraux ». La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a accusé le maire démocrate Brandon Johnson de « laisser les criminels détruire la vie des gens », évoquant même des primes versées par des gangs à des manifestants anti-immigration.
Le décret présidentiel, signé samedi, s’inscrit dans une série de déploiements dans plusieurs grandes villes dirigées par des démocrates, dont Los Angeles, Washington et Memphis, suscitant des critiques virulentes de l’opposition. « Le président ne cherche pas à combattre la criminalité, mais à répandre la peur », a réagi le sénateur Dick Durbin.
À Portland, une juge fédérale a bloqué temporairement le déploiement de la Garde nationale, estimant que les manifestations contre la police de l’immigration ne représentaient « aucun danger de rébellion ».
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue, promettant d’utiliser l’armée contre « l’ennemi de l’intérieur ». Les gouverneurs démocrates dénoncent une dérive autoritaire et assurent qu’« il n’y a pas d’insurrection » justifiant de telles mesures.