15 décembre 2025
Ariel-Ruto | Dossier de « Réciprocité » – « Tout le monde doit respecter les règles de l’État de droit », déclare le président de la Conférence Episcopale du Kenya
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Ariel-Ruto | Dossier de « Réciprocité » – « Tout le monde doit respecter les règles de l’État de droit », déclare le président de la Conférence Episcopale du Kenya

Nairobi (Agenzia Fides) – « Nous conseillons aux Kényans de respecter la loi. Même avant les élections de 2022, nous avons appelé les Kényans à rester pacifiques et, s’ils n’étaient pas satisfaits du résultat des élections, ils devraient rechercher un recours juridique devant les tribunaux, et c’est arrivé », a déclaré Martin Kivuva, archevêque de Mombasa et président de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), qui a exhorté le président William Ruto à respecter l’État de droit.

S’exprimant devant la presse en marge du forum de dialogue et de médiation pour la paix et la cohésion à Mombasa qui a réuni des représentants de l’Église de Mombasa, des leaders musulmans et des responsables de la sécurité le 1er février, Mgr Kivuva a rappelé les affrontements entre le président et la Cour suprême.

« Nous avons tous vu la tension qui a suivi », a-t-il souligné. Cette tendance où notre dirigeant est conseillé par les tribunaux et les défie peut nous entraîner dans des ennuis. Et c’est vrai partout, des hauts fonctionnaires aux citoyens ordinaires ».

Le président Ruto a lancé une série d’attaques contre le système judiciaire, accusant certains juges non nommés de corruption et critiquant ceux qui ont eu recours aux tribunaux pour arrêter des projets gouvernementaux. Deux mesures gouvernementales ont été stoppées par le judiciaire. L’une d’elles revêt une importance internationale car elle concerne l’envoi d’un contingent de policiers kényans en Haïti dans le cadre d’une mission de sécurité dirigée par le Kenya.

Le 26 janvier, la Haute Cour kényane a jugé que le Conseil national de sécurité du Kenya (présidé par Ruto) n’avait pas le pouvoir de déployer la police hors des frontières du pays, contrairement à l’armée (voir Fides 26/1/2024). La Cour a également souligné qu’il devait y avoir un accord mutuel (de réciprocité) déjà existant entre les deux pays avant le déploiement.

Le président Ruto ne semble pas abandonner et, concernant la mission en Haïti, il a déclaré qu’elle « se poursuit ». Le conflit entre la présidence et le judiciaire, selon le président de la Conférence épiscopale, constitue un danger imminent et risque d’entraîner le pays dans les jours sombres du passé, où « la loi du plus fort » prévalait, où certains respectaient la loi, tandis que d’autres utilisaient la violence et les armes pour s’imposer.

Un danger accru par le fait que la Commission électorale indépendante et des limites territoriales (IEBC) n’a pas encore de nouveau président. « Nous avons tous vu ce qui s’est passé à l’IEBC. Elle s’est désintégrée après ce qui s’est passé après les élections. Il incombe à ceux qui sont concernés, y compris au président, de veiller à ce que l’IEBC soit opérationnelle », a-t-il noté, rappelant que la date des élections locales devant avoir lieu dans certaines parties du Kenya approche.

source: agence catholique Fides

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