Le juge Voltaire, dans son ordonnance à venir concernant l’audition à domicile d’Ariel Henry en qualité de « témoin », va-t-il, par une décision catégorique, réfuter le rapport établi par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) qui l’implique dans l’assassinat de Jovenel Moïse ?
Newsbreak – Haiti on the Brink of Armed Conflict
Le pays d’Haïti fait face à la double menace de l’escalade de la violence des gangs et à la perspective imminente d’un conflit armé, alors qu’une modeste force de police kényane est prévue pour arriver dans le pays dans le cadre d’une force autorisée par l’ONU.
Le leader rebelle Guy Phillipe, soutenu par des Haïtiens mécontents, a dirigé d’importantes manifestations paralysant des villes telles que Jérémie, Gonaïves, Les Cayes et Port-au-Prince ce week-end, exigeant le départ du Premier ministre Ariel Henry alors que des coups de feu résonnent dans les rues, laissant au moins quatre personnes touchées et de nombreuses autres blessées à Jérémie, selon les rapports.
Phillipe, qui a passé sept ans dans une prison en Floride, dirige une opposition exigeant le départ du Premier ministre Henry, dont le gouvernement de deux ans lutte pour réprimer plus de 200 gangs opérant depuis l’assassinat de l’ancien président.
Phillipe et ses partisans rejettent catégoriquement la présence de troupes étrangères, soutenant que l’armée haïtienne démobilisée, si elle était correctement soutenue, pourrait efficacement lutter contre les gangs. « Nous avons déjà une armée, mais des forces étrangères l’ont placée sous embargo. Nous pouvons vaincre les gangs », a-t-il déclaré lors d’une récente interview.
Son passé controversé inclut une tentative de coup d’État infructueuse en 1994 contre l’ancien président haïtien Jean Bertrand Aristide, suivie d’une arrestation pour blanchiment d’argent lors d’une campagne sénatoriale, ce qui l’a conduit à une peine de sept ans de prison en Floride – une accusation qu’il nie vigoureusement.
Le Premier ministre Ariel Henry, propulsé au pouvoir suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse, lutte contre la violence des gangs galopante avec une force de police sous-effectif et mal équipée qui s’est avérée inefficace contre l’escalade de la violence des gangs, entraînant une dépendance envers une modeste force de police kényane promise et autorisée par l’ONU, devenue cruciale pour maintenir la sécurité. Cependant, avec le mandat de Henry expirant le 7 février, la contestation croît quant à la prolongation de son mandat en vue d’une élection générale.
L’ancien colonel Himmler Rebu, expert des questions haïtiennes, remet en question la légitimité de Henry, la qualifiant d’une « imposture » lors d’une interview avec une station de radio locale. « M. Henry n’a pas été élu ou choisi conformément à la constitution du pays », a-t-il déclaré.
Accusé dans le complot d’assassinat contre l’ancien président, la participation suspecte du Premier ministre Henry s’approfondit alors que Felix Bagio, un acteur clé du complot, l’a impliqué dans une série d’appels téléphoniques. Néanmoins, M. Henry a réussi à écarter le procureur Bedford Claude avant que toute procédure puisse commencer.
Une seconde convocation pour interrogatoire, basée sur le témoignage de Bagio, a récemment été renvoyée à M. Henry, qui a surpris en convoquant le juge dans sa résidence fortement gardée, selon les rapports.
Au lieu de se rendre au tribunal comme prévu, M. Henry a plutôt convoqué le juge à sa résidence personnelle, a ajouté le rapport. « Le Premier ministre est toujours accompagné de gardes lourdement armés », a déclaré Pierre Joseph, membre de l’opposition. « Comment quelqu’un pourrait-il être interrogé sous escorte armée ?
Haiti on the Brink of Armed Conflict | Mithout Gomez | NewsBreak Original