Ariel Henry, insensible à la désillusion grandissante, réitère en 2024 ses engagements passés, alors qu’il n’a aucun mandat légitime ni constitutionnel pour kontinye pike devan kòmsi se papa’l ak manman’l ki te Wa ak Rèn Dayiti ki mouri kite pouvwa pouli an jiyè 2021.

L’Edito du Rezo

« Il est facile de faire des promesses, mais plus difficile de les tenir. » – Louis Nizer

Il est des moments où la répétition des promesses devient réellement une trahison envers la confiance du peuple. Dans le théâtre politique haïtien de très mauvais goût, le Premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, a adopté un script immuable, récitant les mêmes promesses comme un mantra réconfortant, même face à une réalité nationale totalement en perdition. Alors qu’il retrouve la scène politique le 1er janvier 2024, il réitère les engagements déjà formulés le 1er janvier 2022, soulignant une étrange constance dans le discours malgré une détérioration sécuritaire persistante.

Le 1er janvier 2022, à son retour fracassant des Gonaives, Ariel Henry proclamait une année nouvelle, annonçant un retour à la normalité et à la libre circulation des personnes et des biens à travers le pays. Désormais, selon lui, « la peur doit changer de camp [..], l’état doit avoir le monopole de la violence ». Le seul « territoire perdu » de Martissant devait être regagné. Cependant, les faits ont rapidement démenti ses paroles, laissant le pays plongé dans une spirale de violence et d’instabilité avec la multiplication de « territoires perdus ».

Le 1er janvier 2024, les haitiens entendent à nouveau les mêmes promesses ‘bis repetita« , comme si le temps s’était figé dans une tragique répétition. Ariel Henry déclare que l’année 2024 doit être celle du retour à la normale, de la libre circulation, mais la réalité de l’année précédente révèle un leadership défaillant, accusé de complicité avec les gangs, laissant le pays en proie au chaos total « programmé » dont lui seul connait les aboutissements.

En 2022, il promettait des élections libres, honnêtes et démocratiques, ainsi que la relance de l’économie. Cependant, en 2023, ces promesses sont restées lettre morte, laissant les Haïtiens plus appauvris que jamais. Les espoirs brisés et les rêves déçus ont pavé le chemin vers une déception généralisée. Les compatriotes devenaient plus nombreux à fuir le pays par tous les moyens en commençant par l’abandon de leur résidence habituelle. Ariel Henry et ses alliés André Michel, Edmonde Beauzile, Mirlande Manigat ont avec maestria réussi le pari de plonger Haiti dans le néant.

Ariel Henry persiste dans son refrain en 2024, évoquant la nécessité de créer un environnement propice à la croissance et d’assurer des élections justes. Cependant, les citoyens haïtiens, lassés des paroles creuses, ne semblent plus disposés à accepter ces promesses répétées ad nauseam. Comme le dit le proverbe latin, « Bis repetita placent » – les choses répétées plaisent, mais dans ce cas, c’est une plaisanterie amère.

Il est désormais temps de reconnaître que les discours répétés ne peuvent plus servir de bouclier face à une nation qui crie au secours. Les « soupes réchauffées » des 1ers janvier 2022, 2023 et 2024 ne suffisent plus à maintenir la confiance du peuple. Ariel Henry a fait son temps, et la quête d’un leadership authentique et efficace pour Haïti ne peut plus tolérer les platitudes éculées.

La répétition des promesses sans actions concrètes démontre une déconnexion flagrante entre les paroles du Premier ministre, engendré à travers un tweet, et les réalités vécues par le peuple haïtien. La nation mérite mieux que des discours réchauffés avariés et des engagements sans lendemain. Elle mérite un engagement authentique envers le bien-être collectif et la stabilité nationale.

montage-vidéo : courtoisie compte personnel X de Roxane Ladan

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.