Transition politique | Un chemin délicat vers la restauration constitutionnelle : Les Haïtiens face au risque d’une nouvelle réédition de 2011

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L’Edito du Rezo

Le défi prédominant inhérent à une transition politique réside dans la restitution de la confiance du citoyen à l’égard des institutions. Cette entreprise impérieuse requiert la mise en œuvre de dispositifs de reddition de comptes, la lutte contre l’impunité et la corruption, ainsi que la réhabilitation des structures institutionnelles altérées. Une discordance perceptible émerge avec le gouvernement de doublure de Ariel Henry, accusé de collusion avec des groupes criminels. Dans le contexte d’organisation d’élections impliquant directement les Tèt Kale, SDP, Fusion, RDNP, Inite et leurs affiliés, les citoyens haïtiens devraient se trouver dans une situation de profond désarroi pour accepter une telle réalité. Il est opportun de se remémorer les événements de 2010 et 2011, notamment l’incendie qui a ravagé la ville des Cayes et ses répercussions subséquentes pou lage nou nan « shithole » sa a jodi-a.

La transition politique est le chemin délicat entre l’illégitimité et la légitimité, un parcours complexe vers la restauration de l’ordre constitutionnel, mais en Haïti, avec un gouvernement installé par un « syndicat d’ambassadeurs », dans un « Banana Republic », ce que la cheffe de Binuh a grandement prouvé mardi soir par un tweet jugé « raciste », par le leader de droits humains Josué Renaud, tous les coups sont permis. La transition politique, souvent initiée dans des périodes de bouleversements sociaux ou de crises, est un processus délicat qui façonne l’avenir d’une nation. Pour entreprendre cette démarche vers une forme de gouvernement transitoire, il est essentiel de prendre des mesures judicieuses et bien planifiées.

Les périodes de transition gouvernementale ont été observées à l’échelle mondiale, chaque occurrence reflétant les nuances complexes de son contexte politique particulier. Cependant, en Haïti, l’axe décisionnel du destin de la République d’Haïti semble être ancré, depuis des temps immémoriaux, bien au-delà des limites de Port-au-Prince, la capitale, et ce, depuis l’obtention de son indépendance en 1804. Ariel Henry, une figure de premier plan aux côtés de Michel Martelly, grand bénéficiaire du scrutin frauduleux de 2011, révèlent Pierre-Louis Opont et Joseph Lambert, est conscient que la détermination de l’avenir des 12 millions d’Haïtiens ne relève pas de sa seule prérogative. Malgré la tenue des élections législatives et présidentielles entachées de fraudes et d’irrégularités graves en 2015, il exprime sa disposition à persévérer dans l’incarnation du mal, suscitant le rejet catégorique de leaders politiques qui refusent déjà kare bare de participer à la troisième « tragédie électorale PHTK ». Par-dessus tout, il convient de souligner que M. Henry ne dispose d’aucun mandat légal, légitime ou constitutionnel pour convoquer le peuple à des assemblées électorales.

Exemples de Gouvernements de Transition :

Plusieurs pays ont expérimenté des gouvernements de transition avec des résultats divers.

Au Cambodge, après des années de conflit, les Nations Unies ont joué un rôle crucial dans la mise en place d’une autorité transitoire pour superviser les élections et restaurer la stabilité politique.

  1. Allemagne de l’Est vers l’Allemagne Réunifiée (1989-1990) : La chute du mur de Berlin en 1989 a conduit à des changements majeurs en Allemagne de l’Est. Un gouvernement de transition a été mis en place pour faciliter la réunification avec l’Allemagne de l’Ouest. Ce processus a impliqué des négociations complexes et des réformes économiques pour intégrer les deux économies.
  2. Gouvernement de Transition en Tunisie (2011) : La révolution du Jasmin en Tunisie a marqué le début du Printemps arabe. Après la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, un gouvernement de transition a été formé pour guider le pays vers des élections démocratiques. Cette transition a été saluée pour son caractère pacifique et son engagement envers la démocratie.
  3. Le Népal et la Transition Post-Conflit (2006-2015) : Après une guerre civile prolongée, le Népal a entrepris une transition politique pour mettre fin à la monarchie absolue. Un gouvernement intérimaire a été établi, suivi de l’adoption d’une nouvelle constitution en 2015, marquant la transition vers une république fédérale démocratique.
  4. Gouvernement de Transition en Afrique du Sud (1994) : L’Afrique du Sud a connu une transition historique de l’apartheid à la démocratie. La Commission Vérité et Réconciliation a joué un rôle clé dans la gestion des crimes du passé. Nelson Mandela a dirigé un gouvernement d’unité nationale, illustrant la capacité de réconciliation d’une nation en transition.
  5. Timor oriental vers l’Indépendance (1999) : Après un référendum en faveur de l’indépendance de l’Indonésie, Timor oriental a connu une transition vers l’État souverain. Les Nations Unies ont supervisé cette période, établissant une administration transitoire pour préparer le pays à son indépendance.

Ces exemples soulignent la diversité des expériences de transition politique, chacune façonnée par des facteurs culturels, historiques et sociaux spécifiques. À travers ces cas, on observe que la réussite d’une transition dépend de la volonté collective, de la gestion habile des conflits et de l’engagement envers les principes démocratiques.

Les entités sociopolitiques se trouvant en présence de pouvoirs étatiques objet de critiques quant à leur légitimité, leur impopularité, ainsi que des allégations de délits et de corruption, tel que manifesté dans le cas spécifique du régime dirigé par Ariel Henry, sont confrontées à un défi d’une complexité substantielle. La question cardinale qui émerge réside dans la capacité d’un gouvernement décrié à orchestrer une transition fructueuse au sein d’une nation, notamment à travers des processus électoraux qui, dès leur initiation, ne parviennent pas à susciter la confiance au sein de la citoyenneté.

Défis inhérents à la gestion contestée

Un gouvernement dépourvu de légitimité se trouve confronté à des obstacles substantiels lorsqu’il s’engage dans l’amorce d’un processus de transition politique. La carence en légitimité sape la confiance des citoyens, érodant ainsi la crédibilité du processus démocratique. Par ailleurs, l’impopularité manifeste du gouvernement en exercice peut entraver la mobilisation citoyenne et compromettre de manière significative la participation électorale.

Illustrations Historiques

Des exemples historiques, tels que la transition post-apartheid en Afrique du Sud ou la mutation démocratique en Europe de l’Est, démontrent que la légitimité d’un processus de transition est intrinsèquement liée à la gestion gouvernementale de cette période charnière. La mise en place de mécanismes de justice transitionnelle, l’implication de divers acteurs politiques, et la transparence dans les procédures électorales s’avèrent cruciales pour surmonter ces défis.

Étapes Essentielles pour la Restauration Constitutionnelle

Justice Transitionnelle: L’établissement de mécanismes judiciaires impartiaux visant à enquêter sur les allégations de crimes et de corruption consolide la confiance dans le processus de transition.

Inclusion Politique: La participation de divers acteurs politiques, y compris l’opposition et la société civile, s’avère impérative afin d’assurer une transition représentative et équilibrée.

Réformes Électorales: La mise en œuvre de réformes électorales transparentes et équitables est essentielle pour restaurer la crédibilité du processus électoral.

Engagement International : La coopération avec la communauté mondiale peut fournir une supervision impartiale, contribuant ainsi à renforcer la légitimité du processus de transition. Cependant, l’observation du dernier message publié par Isabelle Maria Salvador des Nations Unies mardi soir, sur son compte personnel X, indique clairement une inclination particulière, laissant peu d’espoir quant à l’évitement d’une réédition des événements de 2011. La présence des « Conzes » dans la compétition, la 3è « tragédie électorale PHTK », ne devrait guère surprendre, étant donné la propension des apatrides à s’intégrer dans un Conseil Electoral devant prêter serment devant une Cour de Cassation actuellement jugée inconstitutionnelle.

L’ironie de la situation réside dans le rôle de second plan joué par Mirlande Manigat au sein de cette tragi-comédie politique, apportant une dimension déplaisante à un processus qui, tout comme en 2011, est entaché dès ses fondements

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