La révolution numérique recèle un potentiel incommensurable mais des mises en garde ont été formulées sur la manière dont elle est utilisée dans l’éducation, a prévenu mercredi la Directrice générale de l’UNESCO, à l’occasion de la présentation du dernier rapport mondial de l’Organisation sur l’éducation.
La révolution numérique offre de nombreuses opportunités dans le domaine de l’éducation, mais des avertissements ont été émis concernant son utilisation. La Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a mis en garde contre une utilisation excessive de la technologie qui pourrait nuire aux élèves et aux enseignants. Elle a souligné que les interactions en ligne ne peuvent pas remplacer l’interaction humaine et que les besoins des apprenants doivent être prioritaires.
Le dernier rapport mondial de l’UNESCO sur l’éducation, intitulé « Les technologies dans l’éducation : qui est aux commandes ? », met en évidence le manque de gouvernance et de réglementation adaptées dans l’utilisation de la technologie. Les pays sont appelés à définir les termes de leur utilisation de la technologie dans l’éducation afin qu’elle ne remplace jamais l’enseignement en personne dispensé par un enseignant.
Le rapport souligne que l’utilisation de la technologie peut améliorer certains types d’apprentissage, mais qu’elle ne doit pas être utilisée de manière excessive ou en dehors de la présence d’un enseignant qualifié. Les smartphones, par exemple, sont une source de distraction dans les écoles et peuvent détourner l’attention des élèves pendant les cours.
Il est également rappelé que l’utilisation de la technologie peut creuser les inégalités en matière d’apprentissage, en excluant les élèves les plus pauvres et des zones rurales. Le rapport appelle à établir des points de référence pour raccorder les écoles à l’Internet d’ici à 2030 afin de garantir un accès équitable à l’éducation.
L’UNESCO insiste sur la nécessité de disposer de données factuelles solides sur la valeur ajoutée de la technologie dans l’apprentissage, mais souligne que celles-ci font défaut. Le rapport met également en garde contre les coûts à long terme des dépenses technologiques et le développement du marché des technologies de l’éducation au détriment des besoins éducatifs essentiels.
Enfin, le rapport souligne l’importance de la culture numérique et de la pensée critique, ainsi que la nécessité de former les enseignants aux compétences en matière de technologie. Il appelle également à garantir les droits des utilisateurs des technologies, notamment en matière de confidentialité des données dans le domaine de l’éducation.
