Les troupes des opérations spéciales américaines stationnées sur une base militaire française au Tchad ont été relocalisées en Allemagne après que le gouvernement de N’Djamena a menacé d’expulser toutes les forces américaines du pays, a déclaré un responsable de la défense mercredi.
En avril, les responsables tchadiens ont alerté l’attaché de défense américain à l’ambassade de possibles plans d’annulation de l’Accord de statut des forces (SOFA), qui permet aux troupes américaines d’opérer dans le pays, et ont exigé le retrait des États-Unis, a rapporté CNN.
À partir de mardi, plus de la moitié des troupes affectées à une force opérationnelle spéciale travaillant à partir de la base française à N’Djamena avaient achevé un retrait provisoire tandis que les États-Unis travaillent à renforcer l’arrangement.
« Nous pouvons confirmer la relocalisation sûre et ordonnée d’environ 60 forces américaines du Tchad en Allemagne où elles poursuivront leur travail », a déclaré un responsable de la défense à la Daily Caller News Foundation. « Cette mesure temporaire fait partie d’un examen en cours de notre coopération en matière de sécurité, qui reprendra après l’élection présidentielle du 6 mai. »
Moins de 100 soldats américains, la plupart affectés à la force opérationnelle qui sert de centre aux opérations du Commandement des opérations spéciales des États-Unis (SOCOM) dans la région, opéraient à partir de la base française, a rapporté CNN. La Force opérationnelle spéciale était basée en Allemagne avant de se relocaliser au Tchad en 2021.
Certains soldats américains continueront de travailler à partir de l’ambassade à N’Djamena, ainsi qu’une force marine standard chargée de protéger l’ambassade, a rapporté CNN.
Le mécontentement du Tchad à l’égard de la présence américaine découle en grande partie d’un problème de paperasse qui sera résolu après les élections à venir, a rapporté CNN, citant un responsable de la défense et une autre source informée. En plus du retrait partiel du Tchad, le Pentagone travaille sur un retrait complet d’environ 1 000 soldats du Niger voisin après que le pays ait mis fin à un accord de sécurité. Les responsables du Pentagone négocient toujours avec le gouvernement concernant le retrait, la plupart des problèmes devant être résolus concernant des questions logistiques telles que les autorisations de sécurité pour les vols militaires, a déclaré un responsable, selon CNN.
Les États-Unis ont lutté pour négocier une présence continue au Niger, où ils exploitaient une base aérienne de 110 millions de dollars utilisée pour contrôler les opérations de drones contre les groupes militants islamistes dans la région, même après que la junte nouvellement installée ait annoncé des plans pour mettre fin à la coopération militaire avec les États-Unis. Les États-Unis ont accepté en avril de retirer toutes leurs troupes.
Les responsables du Pentagone estiment que les pays partenaires d’Afrique centrale et méridionale se trouvent pris entre le désir d’assistance au développement et économique offerte par les adversaires des États-Unis, la Russie et la Chine, et la volonté d’équilibrer ces besoins par rapport aux « risques pour la souveraineté nationale ».