Évoquer la 1ère Occupation américaine en Haïti en 1915, c’est comme raviver des braises de souvenirs douloureux, selon l’historien Georges Michel. L’héritage lourd et amer de la première intervention américaine aura à impacter grandement plusieurs générations, de l’avis du médecin.
Jeudi 27 juillet 2023 ((rezonodwes.com))–
28 Juillet 1915-28 juillet 2023, déjà 108 ans depuis le premier débarquement des troupes américaines en Haïti. L’héritage de cette intervention militaire pour Haïti reste désastreux, de l’avis de l’historien Georges Michel. Le massacre de plusieurs citoyens, l’effondrement des valeurs ont noirci cette page sombre de l’histoire haïtienne. Plus d’un siècle après l’invasion américaine, le pays continue de vivre un drame socioéconomique.
Intervenant, jeudi, sur les ondes de Radio Kiskeya, le médecin désapprouve le projet de démantèlement de l’Armée haïtienne ayant conduit à la destruction des strates républicaines d’Haïti. Les américains ont causé beaucoup de dégâts en Haïti, soutient le journaliste. Il évoque des épisodes douloureux de combats des Cacos avec des membres de la population.
Au milieu du bilan néfaste de la première occupation américaine, le Dr Georges Michel retient une paix cosmétique découlant des initiatives des militaires de maitriser les Cacos. Plusieurs groupes armés qui régnaient dans le pays ont été démantelés par les militaires américains, reprend Georges Michel.
Pendant plus de 70 ans, une apparence de paix régnait sur le pays. Le pays s’est débarrassé certes des Cacos, considérés à l’époque comme des gangs qui décidaient du droit de vie et de mort des compatriotes haïtiens. Cependant, le projet yankee a profondément déstabilisé les valeurs haïtiennes.
En 1994, le deuxième Occupation américaine a été une expérience douloureuse, considère Georges Michel. Il y a eu un consensus général pour rétablir l’ordre Constitutionnel avec le retour de l’ancien Président Jean Bertrand Aristide, mais la dissolution Forces Armées d’Haïti porte un coup fatal à la sécurité générale du pays. Il dénonce l’ancien président américain Bill Clinton, Madeleine Albright, considérés comme les artisans du chaos actuel que vit l’être haïtien.
Hervé Noel
