Mercredi 15 mars 2023 ((rezonodwes.com))–
Depuis plus de deux (2) ans, le pays est confronté à un climat d’insécurité qui paralyse son fonctionnement. La population qui vit constamment avec la peur au ventre, s’enfonce de plus en plus dans le désespoir.
Les activités criminelles des gangs ont un impact catastrophique sur le moral des citoyens. Piégés dans leurs quartiers, ces milliers de compatriotes sont la proie des bandits sans foi ni loi, banalisant ainsi toute vie humaine.
Les enlèvements à répétition sont tout aussi cauchemardesques pour le grand public. Les cas de viols ne cessent parallèlement de croître, touchant particulièrement les quartiers marginaux et les villes de province. Les destructions de biens d’autrui et des dégâts matériels à Port-au-Prince et ses environs défraient également la chronique.
Depuis que les Etats-Unis ont demandé au Canada de diriger une force d’intervention militaire en Haïti pour lutter contre les gangs et le grand banditisme dans le pays, certains attendent avec impatience l’arrivée des militaires étrangers. S’agissant de nos forces publiques, il est important de noter la faiblesse de l’institution policière qui n’a pas d’équipements, ni de personnels préposés à une telle mission.
Alors que les États-unis, leur président et leurs diplomates ont choisi le Canada pour s’emparer de la question. Celui-ci pourtant, a déjà fait connaître sa position, à travers les différentes sorties diplomatiques de son premier ministre Justin Trudeau. Prudent et hésitant à se lancer dans cette aventure, le pays, par la voix du Chef d’État-major de la défense, a fait savoir qu’il s’est engagé à aider l’Ukraine depuis l’invasion russe, et qu’il ne peut donc pas aider Haïti en matière de sécurité.
Au vu de ces circonstances, le gouvernement qui malheureusement n’avait pas de plan B pour lutter efficacement contre les bandits, n’a fait, par le biais de la ministre de la Justice, que demander à la population de se défendre elle-même face aux civils armés.
Cette attitude de la part du pouvoir démontre clairement son insouciance et son mépris pour les nombreuses victimes de l’insécurité dans nos villes.
À noter qu’en plus de l’insécurité, la population doit faire face aussi à la misère, au chômage et à l’inflation qui atteint les 49.3% en Haïti, selon les dernières estimations. Dans l’intervalle, de nombreux cadres commencent à quitter massivement le pays depuis la mise en place du programme humanitaire du président américain Joe Biden, en faveur des ressortissants des quatre (4) pays.
Dixie Band THELUSMOND
Juriste, Communicateur.
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