Mercredi 15 mars 2023 ((rezonodwes.com))– Les commentaires de l’ancien sénateur Joseph Lambert sur l’arrivée de Michel Martelly « comme un éléphant dans un magasin de faïence« , soulignent le manque de sérieux, de compétence et de professionnalisme des politiciens en Haïti.
Cela met en lumière le fait que ces politiciens parachutés, en mission commandée, peuvent prendre des décisions irréfléchies qui ont des conséquences graves pour le pays et ses citoyens.
Cela renforce également bien l’idée que les futurs dirigeants patriotes et responsables politiques doivent être choisis pour leur compétence et leur expérience, et non pour leur capacité à débiter des discours à l’emporte-pièce, comme Emmelie Prophète, interprétant à sa guise les lois de la République.
La justice, domaine complexe, nécessite une compréhension approfondie des textes de loi et une expérience pratique dans leur application. En ce sens le Barreau de Port-au-Prince est monté au créneau pour dénoncer subtilement la pauvreté d’esprit de Emmelie Prophète, l’une des deux super-ministres du gouvernement de facto Tèt Kale-SDP-Fusion-RDNP, dans l’interprétation erronée de l’article 273 du Code Pénal.
Le Barreau de la Capitale souligne à l’intention de la romancière que « l’article en question n’est donc nullement à entendre comme une réponse programmée par le législateur pour suppléer à l’inaction des autorités publiques » tout en précisant que ces conzés, se faisant passer pour des « autorités », « ont explicitement proclamé leur défaillance par l’appel à l’intervention étrangère, tout en continuant paradoxalement à se maintenir comme dépositaires des fonctions de maintien de l’ordre étatique».
Par ailleurs, le Conseil de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince s’indigne du comportement indifférent des autorités étatiques face aux actes d’enlèvement, de viols, d’assassinats, de massacres, d’incendies de quartiers et de déplacements forcés de population.
Il note qu’aucune manifestation d’empathie des autorités compétentes pour la souffrance de la population qui subit dans sa chair et dans son esprit des actes de violence des gangs lourdement armés qui tenaillent la société.
Cette note qui déshabille la titulaire du MJSP rappelle que cette équipe de facto manque cruellement de légalité, une situation dramatique qui ne prête pas à rire.
«La ministre eut, en effet gagné en élégance à nous épargner ce morceau d’humour noir. Elle eut également fait montre de cohérence en prêchant par l’exemple, lorsqu’on sait qu’au lieu de défendre leur domicile, comme elle nous le professe, plusieurs autorités en charge des questions de sécurité et demeurant dans des zones sensibles ont eu la diligente adresse de chercher refuge dans des résidences plus sures», dénoncent les membres du Barreau.
