INDDESC dénonce les violations gravissimes des Droits des haïtiens vivant en Haïti et en République Dominicaine

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Communiqué : l’Institut National pour la Défense des Droits Économiques Sociaux et Culturels (INDDESC) dénonce la situation catastrophique relative aux violations gravissimes des Droits Humains, cas  des haïtiens vivant en Haïti et en République Dominicaine

D’une part, nous sommes arrivés à un carrefour où la vie humaine et les biens sont soumis au bon vouloir des bandits lourdement armés. La grande majorité de la population haïtienne fait face à toutes sortes de violences physiques, symboliques et psychologiques. Beaucoup de nos Haïtiennes et haïtiens, dépourvus de tout, vivent dans l’humiliation totale et dans la faim aiguë sur la place de Hugo Chávez, sauvés de justesse pour s’échapper aux actes des gangs armés, comme à l’état de la sauvagerie primitive où les hommes s’entretuent.

Pourtant, la justice devient de plus en plus impuissante et défaillante devant les actes de violence ici et là. La négligence de l’État vis-à-vis des Droits inaliénables et imprescriptibles liés à la personne humaine est montrable. La population est délaissée. Elle est aux abois.

Elle ne sait à quel Saint se vouer pour fuir la terreur des gangs ainsi que la pauvreté monétaire et multidimensionnelle qui se dresse en obstacle contre le bien-être de tous. L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques Sociaux et Culturels (INDDESC) qualifie de complot et d’égocentrisme le comportement des autorités de l’État qui nient la situation pitoyable et révoltante de nos compatriotes haïtiens 

Actuellement en Haïti, nous sommes en train de vivre une crise chronique sans précédente de toute notre histoire en tant que Peuple. Les violations et les atteintes aux droits humains sont tellement récurrentes, révoltantes et infra-humaines, qu’elles sont devenues la grande mode. La population est à bout de souffle. Elle est dans le dessein de survivance. 

L’incapacité de l’État se fait sentir à tous les niveaux. La vulnérabilité économique et sociale, le chagrin, sont quelques traits qui dessinent la réalité de la grande majorité des Haïtiens. Le manque de volonté réelle du côté des autorités étatiques favorisent le piétinement des droits fondamentaux de l’homme. Quoi faire face à ces situations cauchemardesques ?

D’autre part, tenant compte des principes consacrés par les instruments de base des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme, en particulier la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention relative aux droits de l’enfant et la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. 
La situation des Haïtiens en République Dominicaine est extrêmement alarmante.

D’après la Direction générale des migrants de la République Dominicaine, plus de 57 000 haïtiens ont été déportés de janvier 2022 à septembre 2022, soit une augmentation de 23% par rapport à l’année dernière.

En dépit de la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui consacre le droit de quitter son pays (art. 13 DUDH), et de l’adoption de nombreux textes qui sont censés protéger leurs droits et leur dignité, les migrants haïtiens en République dominicaine sont souvent victimes de discriminations, de refoulement, de trafic d’êtres humains et de violences.

D’après le Bureau dominicain des statistiques, plus de 450 000 ressortissants haïtiens vivent en République dominicaine dans des conditions de grande vulnérabilité et exposés à de très mauvais traitements. 

Enfin, selon les données de l’Institut National de la Migration de la République Dominicaine (INM) et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), les migrants haïtiens en 2020, représentent 28% des travailleurs dans le secteur de l’agriculture et 29% dans le secteur de la construction.

En fait, les haïtiens occupent des emplois que les Dominicains refusent de faire surtout sans contrat, sans avantages sociaux et hors des prescrits de l’OIT. D’après l’INDDESC, on dirait que les droits humains n’existent pas pour les haïtiens tant qu’en Haïti et bien dans d’autres pays. Le fait d’être haïtien constitue un fardeau très lourd.

Secrétariat général de l’INDDESC

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