Jean-Charles Moise modifie le KTPS : Eugenia Roumain et Jacques Roubens Bordenave, devant faire partie d’un Conseil de Transition, ont été remplacés avant même de fouler le gazon du Palais National
par Hervé Noel
Le leader de « Pitit Dessalines » Jean-Charles déclare faire peu de cas des critiques à propos de la double nationalité détenue par la présidente du Conseil de transition du peuple souverain (CTPS) le Dr Eugenia Roumain pour opérer certains changements au niveau de la structure politique devant conduire la transition politique de rupture.
Jeudi 27 octobre 2022 ((rezonodwes.com))–
La politique comme d’autres secteurs de la vie nationale en Haïti n’échappe pas à la règle dès qu’il est question de prendre au sérieux l’avenir des générations et de décider au nom des gouvernés. Jean-Charles Moise, secrétaire général de « Pitit Dessalines » concède, jeudi en conférence de presse à Delmas, avoir jeté son dévolu sur le Dr Eugenia Roumain pour conduire le KTPS sans avoir mené la moindre enquête sur le profil du concerné.
Il aura fallu ce tapage médiatique provoqué par les rumeurs sur la citoyenneté du Dr Roumain pour qu’enfin l’ancien sénateur décide de modifier sa structure. Il annonce que l’ancienne présidente le Dr Eugenia Roumain a été remplacée par la responsable du Conseil national spirituel des Églises d’Haïti (CONASPEH), Dr Françoise Saint-Vil Villier, à la tête du KTPS.
Un autre membre, délégué de l’Artibonite et du Centre, Jacques Roubens Bordenave, acculé par de vives critiques sur sa réputation, a été remplacé par la candidate malheureuse à la députation de KID au Gonaïves, Nethlande Pierre Dérilus.
Jean-Charles Moise, pourfendeur des accords politiques dont Montana et 11 septembre, en raison de leur illégitimité, prétend imposer à lui seul une structure politique pour conduire une transition de rupture.
En réaction, Dr Eugenia Roumain nie détenir plusieurs nationalités et rejette les allégations de corruption évoquées dans la presse. Elle déclare être en réserve de la République.
Dans la foulée, le leader de « Pitit Dessalines » confie n’accorder un zeste de considération à la démarche de compromis historique initié par les partis politiques PHTK, PEN-Modifié, UNIR, Force louverturienne réformiste.
Le dialogue entamé par les dirigeants de ces structures politiques précitées avec le premier ministre de facto Ariel Henry témoigne d’une certaine panique éprouvée.
Hervé Noel