La fusion Core-Group et PHTK : La malédiction !

0
2365

Samedi 17 septembre 2022 ((rezonodwes.com))–

Percutée le 12 janvier 2010 par un séisme meurtrier qui a emporté sa richesse (capital humain, patrimoine économique et culturel) dans le néant, Haïti ne s’était pas encore relevée du terrible choc de la catastrophe naturelle avant le grand projet de réalisation des élections présidentielles. Il aurait fallu du temps nécessaire pour cicatriser les traumatismes psychologiques de ce séisme dévastateur à travers des séances de psychothérapie approfondies avant d’entreprendre des projets d’envergure. Dommage, la charrue a été mise avant les bœufs. La nation n’était pas prête à des élections.

C’était dans ce contexte post-sismique extrêmement délicat empreint d’une absence de leadership et d’un échec de coordination criants que le peuple a été invité en ses comices en novembre 2010, sous la direction d’un René G. Préval en état de syncope. Ce décor cadavéreux a prêté le flanc à toutes sortes de manipulations, immixtions et chantages qui ont soldé en des résultats tragiques et comiques.

« Ventre affamé n’a point d’oreilles ». Le « Rose et Blanc » a profité de la misère noire des plus vulnérables pour berner en des gestes de factice « papa bon kè ». La distribution de billets de mille gourdes, tôles, tentes, sachets d’eau et de spaghettis a bouché les yeux sur les objectifs du donateur et sur la provenance de la donation. De surcroît, le vide abyssal profitait aux rancuniers aux yeux vairons qui veulent toujours faire d’Haïti le dindon de la farce.    

Et voilà comment, en mai 2011, l’ancien prisonnier Michael Martelly – supporté par des boucaniers, contrebandiers économiques et flibustiers diplomatiques de la communauté internationale – a été trôné à la première magistrature de cette république historiquement prestigieuse. Un criminel face à un sage ; et le peuple confus cria : Libérez l’assassin et crucifiez le libérateur. « Manigat face à Martelly » est une vivide réitération de l’égarement populaire « Jésus face à Barrabas ». Coup de massue à la tête de la méritocratie, le cannabis avait damé le pion à la sagesse. C’était le début d’une fin tragique.

Règne de scandales, pillages, criminalités et bordels sans précédent au sein de cette cité cataloguée brebis galeuse de l’Hémisphère ; toutes les anomies dont celles des boîtes de nuit ont été transportées vers les boîtes publiques. Haïti a vécu un premier quinquennat catastrophique teinté d’inepties et d’escroqueries qui a vu toutes sortes de malfrats détenteurs officiels des clés des institutions stratégiques du pays. Cinq ans dans la démence de la raison, pourtant ce n’était pas fini.

À la fin de son mandat de turbulence systémique en février 2016, le capitaine du PHTK a vendu à une frange naïve de la population haïtienne le rêve cauchemardesque de voir la relève présidentielle assurer par un faux libérateur, un soi-disant expert de la culture de bananes.

Écharde douloureuse ; l’écharpe présidentielle a été passée à un Moïse myope, venu de nulle part dans un élan de dynastie kakistocratique. Encore en des élections contestées et peu représentatives, l’usurpation flagrante a remplacé l’imposture arrogante dans une investiture mosaïque chaotique qui a fini par classer Haïti une véritable république bananière.

Deal souterrain, faux samaritains

Le décor apocalyptique a été planté à la suite de l’inversion des références sacrées nourrie en de farouches dealers, imposteurs et sniffeurs de cannabis métamorphosés sous l’autel de la politique du pire en véreux leaders. Sous la bénédiction perfide de l’omnipotence internationale, le verdict diabolique a été prononcé pour installer le Léviathan Michel Martelly président de la République.

Par le truchement d’un champion de la déviance, il est tellement plus facile de négocier la feuille de route luciférienne de pousser Haïti les deux pieds devant vers le mausolée calligraphié à l’épitaphe ignoble. Mirlande Manigat, de son lieu d’enseignante éprise de l’esprit critique, ne serait jamais confortable dans la mouvance colonne courbée et tête baissée, « Oui monsieur Blanc ».

À tous les caprices égocentristes de l’Occident omniprésent au sol et au sous-sol de notre terre riche en or, pétrole et iridium, l’ancien prisonnier Michel Martelly ne saurait jamais y objecter. Les veines des ressources naturelles et minières de notre Haïti surexploitée ont été amplement ouvertes dans une déveine insolite. Aujourd’hui, même les esprits ingénus déduisent que le laboratoire Sola n’agissait pas en solo pour faire avaler à Haïti un anaconda venimeux. Les vrais faux samaritains ont montré leur vrai visage.

Même l’objectif malsain de faire revivre un « moderne » Sodome et Gomorrhe dans la crasse abjecte n’est une exception pour contrecarrer les desideratas cruels de la malveillante communauté internationale. Jugez-en par les décrets pervers de ce régime répugnant qui approuverait entre autres déchéances sociales la pornographie précoce délibérée et l’accouplement ouvert de l’espèce humaine avec la faune.

Dérision à dessein pour les uns et inconsciemment pour d’autres, les vilains plénipotentiaires de l’Occident aux dents pourries ont forcé Haïti à avaler une pilule toxique d’un farouche vagabondage au sein de ses institutions sacrées. Du vagabondage au sauvage, les séquelles désastreuses de cet héritage monstrueux du cartel criminel PHTK continuent d’atrophier cette société inapte à emprunter la trajectoire de la modernité.

Les yeux de lynx – imprégnés de discernement et de capacité de prévision – versaient des larmes depuis l’aube de cette ingérence odieuse. En revanche, il a fallu tout un quinquennat ou un décennat aux yeux naïfs avant de percevoir l’ampleur de la stupidité d’accoucher la bêtise de trôner la sottise au fauteuil le plus prestigieux de la cité. 

L’échec et mat d’Haïti sur l’échiquier de la modernité a été concocté par les vrais faux samaritains des institutions multilatérales qui prétextent encadrer Haïti en des projets porteurs. Fin 2010, un « Mulet » sauvage a truqué les élections en utilisant l’expertise conspiratrice du bendezwèl Opont dépourvu d’éperons à se battre pour sa patrie.

Bingo ! « Michelé Matala » a remporté le gros lot. Les vautours de l’international bancal ont sciemment jeté leur dévolu sur des traîtres fils avares du billet vert pour nous baiser à la Judas Iscariote.

Une chute préméditée

Parmi les prédictions blanchies d’erreur de mesure, la dialectique soutient que l’imposture tient toujours fidèlement ses promesses des fleurs de la déconfiture. Également, la corrélation entre usurpation et concussion n’est certainement pas fortuite. Avec Martelly en attaque, Lamothe au milieu et Jovenel en défense, l’équipe championne de la dégénérescence a été bien montée pour anéantir Haïti. Des buts de la main, des autogoals, des tacles réguliers non sanctionnés, le jeu a été vicié par un arbitrage arbitraire au détriment d’Haïti.

De cette méchante planification flagrante de confier les boutons stratégiques sensibles aux mains de vilains malandrins, il ressort une catastrophe titanesque. Logique. Un pays ne saurait jamais gagner à la loterie. Cette débâcle gigantesque n’est pas une surprise. En brisant une seule fenêtre, particulièrement celle ouvrant sur les fibres des pylônes centraux, les traitres de la communauté internationale détenaient la garantie que l’édifice entier allait s’anéantir. Descente aux enfers.

Derrière les actes repréhensibles prémédités des représentants de cette diplomatie individualiste, on y décèle des théoriciens et praticiens de diverses professions au service de la création du bien-être. Mais aussi, on y compte une pléiade d’intellectuels petits internes et externes dévoués à spécifier des modèles de coups mortels en vue de la destruction du bonheur d’autrui. « Malédiction des ressources naturelles », l’Occident est prêt à tout pour déposséder les nations riches en dotations naturelles.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Hitler avait également des érudits à sa disposition pour établir les stratégies macabres efficaces qui ont mené à la crucifixion de plus de six millions d’humains, notamment des Juifs, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au service de Dieu ou du démon, des professionnels puisent dans les doctrines scientifiques pour dessiner les retombées de chaque acte posé, chaque parole prononcée et chaque mesure prise.

Fort souvent, la direction de la barque couplée du niveau des turbulences se dressent comme éléments suffisants pour prédire la nature de la destination. Chaotique ou réjouissante. Petits ou grands représentants des ambassades et des Nations-Unies, la plupart des plénipotentiaires sont des adeptes de la visualisation. Ils expérimentent la portée de la magie de l’image. Quand ils claironnent que la fédération des gangs est une décision judicieuse, ces génies du mal savent bien ce qu’ils font. Ils voulaient bien arriver à ce stade d’horreurs uniquement perceptibles dans les « fim dyab » de la Hollywood.

Guerre civile

Aux lentilles de certains criminels à col blanc, « les séries diaboliques, ce serait mieux au sein des villes aux gangs cinglées et des bidonvilles aux clans détraqués ». Live, à l’instar d’une arène surchauffée de gladiateurs face à des animaux sauvages, Lalime, Sison, Merten et leur cortège de Léviathans se vêtissent de leurs soutanes ornées pour déguster des épisodes de sang versé à flot sur cette belle terre historique qu’ils projettent de néantiser.

Ventres détripés, têtes décapitées et cœurs humains arrachés dans la jungle truffée de petits monstres révoltés de leurs concepteurs, avec la complicité des faux-amis d’Haïti, le résultat de la distribution acharnée d’armes et de munitions dans les villes et les bidonvilles est désastreux. Heureusement, contre les attentes de l’international, notre peuple intelligent ne se laisse pas faire dans ce cocktail explosif d’une guerre civile programmée.

Sans conscience et dans une science déviée de sa vertu bienfaitrice, des pions sinon des morpions ont été invités à la partie pour assurer la défaite garantie de la patrie énigmatique. Haïti a perdu une décennie en raison de la mégalomanie et la monomanie de ces imposteurs et amateurs parachutés dans l’Administration publique haïtienne comme s’ils étaient des Martiens. Du vagabondage au sauvage, les séquelles désastreuses de cet héritage monstrueux du cartel criminel PHTK continuent d’atrophier cette société inapte à emprunter la trajectoire de la modernité. La médiocratie a eu raison de la méritocratie.

L’imposition de cette lignée damnée du PHTK par le Core-Group pour trôner aux plus hauts offices ne pouvait que conduire à la pulvérisation des valeurs tangibles et intangibles de la société. La politique ne saurait être un jeu de PlayStation ou une partie de casinos à Las Vegas à animer sous l’expertise de farceurs et de poker-menteurs aptes à mener le peuple au Canaan. Un retour à l’équilibre sociétal requiert qu’Haïti se débarrasse de ses faux-amis et de ses traîtres fils.

Haïti n’en peut plus dans ce miséréré et cette insécurité multifacette causés par une gouvernance de nuls et de crapules. Place à la science et la conscience dans les affaires sérieuses de la cité. Ariel, Core-Group et PHTK, il est temps de foutre le camp.

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.