Haïti : Le mauvais état des routes tue et blesse, comme la terreur des groupes armés sous l’œil complice des autorités

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Plusieurs rues de la capitale sont en mauvais état, truffées de nids de poule, véritables cratères créées par l’impact des pluies et, souventes fois, par l’action des ouvriers exécutant des travaux de canalisation. Trop souvent, le mauvais état de la voie publique provoque des accidents, des embouteillages monstrueux, et même des affrontements dramatiques entre chauffeurs. Une situation périlleuse qui s’ajoute à la terreur des groupes armés rendant difficile le quotidien des citoyens. Ce qui tue à petit feu le traditionnel caractère joyeux de la population haïtienne.

Mercredi 24 aout 2022 ((rezonodwes.com))–

Le mauvais état des routes au cœur de la capitale constitue, au quotidien, un calvaire pour les usagers. Des tronçons de route sont décorés par des nids de poule, encombrés par des piles de déchets et devenus cahoteux par un mauvais asphaltage.

A la terreur des gangs armés installée dans le pays s’ajoute hélas le mauvais état des routes. Une combinaison tuant et blessant conducteurs, passagers et piétons, tout en faisant disparaitre tout sourire sur le visage des port-au-princiens.

À Lalue, route utilisée par divers véhicules de transport en commun, pour les circuits alimentant le Centre-Ville à partir de Canapé-vert, Petion-Ville, Delmas, etc.., la circulation est catastrophique.

Non loin de l’Institut des Hautes Études, certains chauffeurs jouent à la marelle, empruntant la voie normale pour se faufiler, avec des risques de collision.

À Canapé-Vert c’est le même constat. Non loin du nouveau local de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), non loin du siège de la Mairie de Port-au-Prince, c’est la galère. Même constat pour Faustin 1er, la route menant à l’avenue Jean Paul II, provoquant, parfois un embouteillage monstrueux, en raison d’énormes trous sur la chaussée. 

Sur l’avenue Jean Paul II, empruntant la route pour se rendre à l’Université Quisqueya, c’est la catastrophe. La situation crée certaines fois des collisions entre voitures et motos, lorsque les conducteurs se préparent à utiliser la meilleure partie de la route.

Une partie de la route a été creusée pour effectuer des travaux de réparation, des tuyaux par la DINEPA. Jusqu’à date, rien n’a été fait pour la remettre à son état normal alors que des officiels pavanent toute la journée en toute inquiétude sans gêne, sur ce fragment de route.

Certains citoyens lambda se plaignent de cette absence d’infrastructures routières, qui les oblige à faire appel constamment à un mécanicien. Selon eux, le mauvais état de ces routes les décapitalise, en cassant les pare-chocs, crevant les pneus, et usant rapidement d’autres pièces importantes et hors de prix de leurs véhicules.

Non loin de l’église Sacré-cœur de Turgeau, toujours le même refrain. Une partie de la route a été creusée pour des travaux de réparation.

S’entremêlent chauffeurs de voitures, des motards. À longueur de journée, sous un soleil de plomb, le pourcentage de chances de passer de longues heures en voiture augmente avec des chauffeurs qui évitent de chuter dans des trous, parfois profonds.

Certains motards et voitures empruntent le trottoir, réservé aux piétons pour fuir l’enfer. Parfois les nerfs sont chauffés à blanc, et des propos désobligeants fusent.

Une situation qui s’empire davantage sous les yeux passifs du ministère des travaux publics transport et communication, lorsque des pluies diluviennes s’abattent sur le pays. Sur la route de maïs gâté logeant le ministère de la santé publique et de la population, la situation est pire, avec une route quasi-impraticable et non asphaltée, où eau stagnante et détritus forment le calvaire des usagers.

À Babiole, à l’entrée d’un bureau du ministère de l’éducation nationale, la route reste en terre battue. Des nuages de poussière sont soulevés au passage des véhicules, tandis qu’après la pluie, c’est le temps des  »lacs ».

À la rue Oswald Durand, passant par la ruelle Alerte et 5ème avenue, pour aboutir à Martissant, ce sont des endroits demeurant insignifiants pour le titulaire du MTPTC Rosemond Pradel, membre du parti FUSION, signataire de l’accord 11 septembre.

À côté de cela, il faut l’aval des gangs armés pour effectuer des travaux de réhabilitation des tronçons de routes, comme pour la rénovation des infrastructures de la Dinepa. Gangs, autorités et mauvaises routes détruisent la vie des contribuables haïtiens, sous les yeux de l’international complice, qui préfère faire le décompte des cadavres en lieu et place de freiner l’insécurité.

Dans l’aire du Champ-de-Mars, où se situent le ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales, le siège de la Présidence et la Cour de cassation, rien ne prouve l’existence de dirigeants à la tête de ces institutions, vu l’état de ce tronçon.

À Clercine, dans la commune de Tabarre, comme pour le reste de la capitale, les routes sont également défoncées. Pourtant, cette zone abrite la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), une des bases des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) et des grandes entreprises.

C’est à se demander où est passé l’État, les taxes, les impôts, et, surtout … le Fonds d’Entretien Routier (FER), véritable vache à lait pour les corrompus!

Alors que l’insécurité réduit en cendres le quotidien d’une population prise en otage par des groupes armés, l’état central n’arrive pas à créer ou entretenir les routes facilitant la bonne circulation des citoyens qui vivotent dans une misère extrême.

La réponse des dirigeants à l’état déplorable des routes est simple. Ces autorités se contentent de pavaner en grosses cylindrées, aux frais de la République.

Odneson Midy

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