Insécurité : Renforcement de la PNH, l’hypocrisie du Canada dénoncée par le CADOA

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Le blocage des commandes liées à l’achat des matériels létaux destinés au renforcement des capacités opérationnelles de la Police nationale d’Haïti (PNH) par le gouvernement canadien, en vertu de ses législations internes, est vu comme un prétexte, selon le porte-parole du Collectif des anciens députés de l’opposition et alliés (CADOA), Abel Descollines.

Jeudi 28 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–

Dans un contexte haïtien rudement éprouvé par le banditisme et la criminalité qui s’installe en règle, le renforcement des capacités opérationnelles de la PNH, dans une perspective de mater les gangs, s’avère un impératif. La décision des autorités de facto de procéder à la commande d’équipements pour optimiser le rendement des policiers, est saluée par plusieurs secteurs de la vie nationale.

S’il est vrai que l’initiative d’équiper l’institution policière, au regard du flou entourant l’octroi du marché, suscite des controverses, l’écho de la décision du gouvernement canadien de s’opposer aux commandes génère des remous. Parmi les structures sociopolitiques à dénoncer l’attitude du Canada, figure le CADOA.

Dans un message préenregistré soumis à la rédaction du journal, le porte-parole du CADOA, l’ancien député de Mirebalais, Abel Descollines, décèle une sorte de fausseté manifestée par le pays dirigé par Justin Trudeau.

Le dirigeant politique met en avant la situation au Yémen, en Ukraine, dans la République démocratique du Congo, en proie à des violences et conflits armés, pour laquelle des armes de guerre et munitions engagées dans les combat sont de fabrications occidentales (le Canada, les États-Unis, la France).

Cette politique de deux poids et deux mesures appliquée contre Haïti, sous le simple prétexte de législature interne du Canada, détonne, soutient l’ancien candidat au Sénat du département du Centre.

Pour Abel Descollines, une sorte d’hypocrisie manifestée par le Canada est à dénoncer. Le gouvernement canadien en entravant le processus, fait montre d’un manque de solidarité envers le peuple haïtien excédé par l’insécurité et la violence qui gangrènent certaines villes.

Abel Descollines reprouve la politique des amis d’Haïti de pourvoir au renforcement des gangs et conditionner leur support aux forces de l’ordre légalement établies. Sur ces considérations, il appelle à une transcendance de la part des autorités canadiennes afin d’aider Haïti à se relever de ce défi de l’insécurité.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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