Les Dominicains jettent en prison leurs 14 inculpés qui y ont passé leur 1ère nuit

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En attendant l’instruction complète de l’affaire, la Procureure générale de la République requiert que les 14 inculpés soient mis en détention préventive pour 18 mois. Il reste maintenant au juge d’instruction de se prononcer là-dessus. Demande de levée d’immunité des parlementaires arrêtés. INTERPOL est à la trousse d’un 15ème inculpé.





Santo Domingo, mardi 30 mai 2017 ((rezonodwes.com)).-La dernière fois qu’un ministre haïtien fut jeté en prison, pour présumé coupable d’un massacre de la population civile à Saint-Marc, c’était en 2004. Il s’appelait Jocelerme Privert qui est sorti de prison sans jamais, définitivement, se dépouiller des faits qui lui sont reprochés, car il n’a jamais eu de procès.

Avec l’arrestation de 14 personnages et une proposition de leur incarcération pour au moins 18 mois, les dominicains seront-ils toujours prêts à dérouler le tapis rouge sous les pieds de quiconque accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans son pays ? La situation parait complexe pour le gouvernement dominicain n’étant pas habitué à sévir contre l’impunité.

Toutefois, 14 personnalités dominicaines incluant 3 hommes de loi et un ministre en fonction seraient appelés à rester en détention préventive pour 18 mois, selon la proposition du bureau du Procureur de la République. Cette mesure de restriction de liberté sera déposée devant le juge de l’instruction spéciale de la Cour suprême, Francisco Ortega Polanco, contre Angel Rondón Rijo, César Sánchez, Conrado Pittaluga, Roberto Rodriguez Hernandez et Temístocles Montás.




Cette même requête, selon la procureure, citée par le journal Listin Diario, sera valable pour les inculpés Máximo De Oleo, Andrés Bautista (ancien Sénateur et président du Sénat dominicain), Radhamés Segura, Ruddy González y Víctor Díaz Rúa,qui se trouvent présentement en détention préventive dans les cachots du Palais de Justice de Ciudad Nueva.

Un point important à signaler. Ce n’est qu’après l’arrestation, lundi après-midi, des sénateurs Julio Cesar et Tommy, respectivement membre du PLD et porte-parole des députés de PRM, que la procureure a demandé la levée de leur immunité parlementaire pour répondre aux faits reprochés contre eux. Un refus, les dominicains verraient mal une Résolution des Sénateurs pour faire solidarité avec eux dans leur malheur.

« L’affaire Odebrecht » n’a pas fini de faire la Une de l’actualité en République Dominicaine, mardi, soit 24 heures après les descentes des lieux de la police, vers 05:00 am, chez au moins 9 personnages hauts placés dans la société. La justice a lancé un mandat d’arrêt international par le biais de Interpol, à l’encontre de Castellanos Moya qui serait au Panama. Une capture qui pourrait porter la liste à 15 détenus, dans l’histoire de $92 millions de pots-de-vin distribués par l’entreprise brésilienne Odebrect à des autorités dominicaines, entre 2001 et 2014.




Pour conclure, la procureure a déclaré qu’elle n’écarte pas la possibilité d’étendre les investigations vers d’autres suspects. Elle réitère ses engagements à mettre toutes les informations dans le cadre de cette enquête à la disposition de n’importe quel citoyen dominicain, dans la mesure où les circonstances le permettent.

 

 

 

 

 

 

 

3 COMMENTS

    • Pendant que dominiken ap rete kowompi nou menm haitien nap mete yo sou pouvoir pou 1000 gdes Martelly piller caisse leta men li la nan figi moun ap mache men Jovenel vinn la lap fe gagote anyen li pap réglé sel BD ki pou di yon mot

      • Rien de nouveau sous le soleil

        Dans les analyses, il est toujours bon de recourir à la logique, le vécu, et non l’émotion nègre. En ce sens, l’auteur de l’article a fait œuvre qui vaille en faisant ce rappel historique, « la dernière fois qu’un ministre haïtien fut jeté en prison, pour présumé coupable d’un massacre de la population civile à Saint-Marc, c’était en 2004. Il s’appelait Jocelerme Privert qui est sorti de prison sans jamais, définitivement, se dépouiller des faits qui lui sont reprochés, car il n’a jamais eu de procès ».

        Parait-il, la Justice dominicaine tente pour une fois de mettre les GRANDS MANGEURS hors d’état du nuire. Li sa a, c’est dans l’article, « La situation parait complexe pour le gouvernement dominicain n’étant pas habitué à sévir contre l’impunité ». Men yon lot anko’, la procureure ne se comporte pas comme un certain juge dans la partie de l’ouest qui se faisait avoir par des Bambins. Elle met les parlementaires devant le fait accompli, « ce n’est qu’après l’arrestation, lundi après-midi, des sénateurs Julio Cesar et Tommy, respectivement membre du PLD et porte-parole des députés de PRM, que la procureure a demandé la levée de leur immunité parlementaire pour répondre aux faits reprochés contre eux ». Ici, vous voyez, ce n’est pas comme dans votre pays où des Vauriens refusaient d’entendre parler de la levée de l’immunité de deux autres vauriens qui étaient impliquer dans l’assassinat d’un policier. Et bien avant de quitter le parlement, ces sendenden ont eu le temps de trouver refuge au sein du PHTK.

        Connaissant l’histoire de la République Dominicaine, comme en Haïti, les corrompus ont pignon sur rue. A la seule différence, au niveau de la Justice et des Forces Publiques, les responsables ne sont pas tous des VLEN, des TIVISYE et des CARRIERISTES-PATEKWE`.

        En République. Dominicaine, pour son HONNEUR à n’importe quel moment un (e) procureur (e)peut décider d’agir à l’instar de Me LEON MANUS, et loin de quitter son pays pour ne pas connaitre le sort du journaliste Jean Leopold Dominique, la POLICE sera à ses côtés pour l’aider à mettre la main aux Collets des escrocs.

        Vous ne connaissez pas la réalité du pays, au cours des années les votes s’achètent de 50 gourdes à 1000 gourdes. Les haitiens M. J. Martelly et Jovenel Moise n’ont pas inventé la roue. Au contraire, ils sont des bénéficiaires attitrés de l’échec des marassa Aristide-Préval et du secteur dit démocratique.

        A tous les niveaux, les dominicains tentent d’envoyer une autre image à la face du monde, tout en laissant le chemin du sous-développement et de l’impunité à Haïti.

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