Croix-des-bouquets s’asphyxie sous le joug du gang 400 Mawozo

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Par: Vitalème ACCÉUS

Lundi 1er août 2022 ((rezonodwes.com))–

Entre les crépitements des armes et la faim, l’espoir des habitants de la commune de Croix-des-bouquets dans le département de l’ouest d’Haïti s’étiole peu à peu. Se ravitailler semble relever du parcours du combattant pour la population.

Des zones coupées du reste du pays à cause du phénomène des gangs armés.

Une source relate la détresse des habitants de la commune. « A ma connaissance, cela fait 90 jours que nous n’avons pas eu de ravitaillement. Pratiquement 3 mois, ce n’est pas simple. Les camions de marchandises n’ont toujours pas accès au Centre ville de la Croix-des-Bouquets. Les routes sont totalement impraticables car, ils ont occupés les axes routiers. La voie est prise d’assaut par les soldats de Lanmò 100Jou  et on ne sait où mettre les pieds», raconte notre source, concernant la situation actuelle de Croix-des-Bouquets. 

Notre source révèle que Croix-des-bouquets fait face au manque de vivres: «L’ huile, le sucre et même le cube Maggie sont introuvables». Les autorités locales, chacun cherchant à se protéger,  sont quasiment absentes, indique notre interlocuteur. «La misère est à son paroxysme ». La ville survit grâce «aux aides de rares ONG humanitaires et projets», confie la même source.

Apparemment, tout va de mal en pis dans cette commune jadis florissante et où il faisait bon vivre. Notre source continue en ajoutant: «Nous n’avons pas le réseau, le carburant, on en parle pas» et cela, depuis plusieurs mois». 

Et de soutenir: « Nous sommes déconnectés du monde, et nous restons bleu sur ce qui se passe. Ce matin, nous avons entendu des tirs de 4h jusqu’à 5 h du matin. Nous savons que c’est une attaque, mais nous ignorons où c’était. Je viens d’apprendre que c’est le parquet qui a été incendié». Pire, «l’électricité est rare et l’eau devient un liquide très précieux», a-t-elle déclaré.

Notre source reconnaît les efforts de la Police Nationale d’Haïti dans cette situation. «Néanmoins, je tire mon chapeau à la PNH qui fait un travail remarquable. Elle arrive à faire face aux gangs et à leurs présumés complices», a-t-elle noté. 

Les services de santé ne sont pas opérationnels, même si par moment, l’autorité quasiment absente, est obligée de faire des communiqués pour interpeller les agents en fuite depuis des mois à rejoindre leurs postes.

Vitalème ACCÉUS
acceus2009@gmail.com

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