Pérou|Corruption. L’ex-président Kuczynski assigné à résidence pendant 3 ans, autorisé à sortir respirer de l’air frais, mais pas en dehors du pays, en attendant son procès

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Kuczynski fait l’objet d’une enquête pour des transferts d’argent vers un de ses comptes bancaires, entre 2007 et 2015, lorsqu’il a participé à deux campagnes électorales présidentielles.

Dimanche 10 avril 2022 ((rezonodwes.com))–Le juge Jorge Chávez a accepté la demande du ministère public et a levé l’assignation à résidence imposée à l’ancien président péruvien Pedro Pablo Kuczynski (2016-2018) en 2019, qui devait expirer ce dimanche, dans le cadre des enquêtes sur le délit présumé de blanchiment d’argent, a rapporté le pouvoir judiciaire.

Le magistrat de la septième Cour nationale d’enquête préparatoire a jugé que la demande du ministère public était fondée et a ordonné que l’assignation à résidence de Kuczynski soit transformée en comparution avec restrictions.

En ce sens, l’ancien président, âgé de 83 ans, poursuivra son procès en liberté mais devra se conformer à une série de règles de conduite, faute de quoi il retournera en résidence surveillée, comme il l’est depuis trois ans dans sa résidence de Lima.

« PPK » est poursuivi dans cette affaire pour des transferts d’argent présumés de l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht vers ses sociétés Westfield Capital, First Capital et Latin America Enterprise, lorsqu’il était président du Conseil des ministres et ministre de l’Économie et des Finances, entre 2002 et 2006, dans le gouvernement d’Alejandro Toledo (2001-2006). Au cours de cette période, Odebrecht a obtenu la concession des projets d’infrastructure Trasvase Olmos et IIRSA Sur – Sections 2 et 3.

En outre, Kuczynski fait l’objet d’une enquête pour des transferts d’argent vers un de ses comptes bancaires entre 2007 et 2015, alors qu’il participait à deux campagnes électorales présidentielles.

Parmi les restrictions imposées à Kuczynski figure l’interdiction de communiquer avec ses accusés Gloria Kisic, José Luis Bernaola et Gerardo Sepúlveda, son associé dans Westfield Capital. Il lui est également interdit de se rendre au tribunal tous les mois, de quitter Lima et de communiquer avec les témoins et les experts, ainsi que de faire des déclarations aux médias sur l’affaire.

Toutefois, le juge a décidé de ne pas imposer l’interdiction de l’activité politique directe ou indirecte de Kuczynski en raison d’un manque de motivation. Il restait au magistrat à résoudre, lors d’une audience suivante, la demande du ministère public d’empêcher Kuczynski de quitter le pays pendant 36 mois.

Le scandale des pots-de-vin d’Odebrecht au Pérou a impliqué les anciens présidents Toledo, Alan García (1995-2000, 2006-2011), Ollanta Humala (2011-2016) et Kuczynski, ainsi qu’une série de fonctionnaires, d’autorités locales et de candidats à la présidence, comme le chef de l’opposition Keiko Fujimori, qui sont poursuivis pour blanchiment d’argent.

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