Haïti : Plaies ouvertes!

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par Céïde Alexis Joanel Kaki

Lundi 31 janvier 2022 ((rezonodwes.com))– Respiration profonde, motivation constante et prudence à la gâchette : nous sommes en Haïti.

Hélas, il est presque minuit et le soleil bat son élan juvénil sur les inconvénients de toutes sortes dans les rues de cette fameuse île que l’histoire continue à défendre -seulement à l’écrit- dans un sommeil réparateur étranger, étranglé, et somniféré par ses propres syllabes rouges.

Alors, un peu de prière civique […] une audience publique de secours sain, un peut-être possible ajusté, et une ville orpheline à allaiter- quand même- pour sa croissance à l’encontre de l’avitaminose politique.

Voilà, le banalisme est tellement intense et délicat, il prend sa robe dangereuse d’indifférence pour défiler dans tout le peu qui reste, il contagie la lecture des voies, il se glisse à la cime des bêtises angulaires…les saines bêtises en scène par les natifs bien miséreux. Alors, le terroir est indécent dans tout son organisme, il trébuche au même rythme que la maladie institutionnelle des maladroits importants.

Bref, entre ces derniers et les syllabes rouges, en effet, il y a une pluie obscure et formelle :la panique des arrogants.

Entre-temps, le pays est là. Déguisé en morts ambulants, fatigué de violations quotidiennes, déshabillé sauvagement par l’intermédiaire d’un accent circonflexe faisant chapeau à la dérive qui donne pleures et maux, internement, dans la danse d’une ville qui quémande catastrophiquement en ré majeur.

Hélas ! Les couleurs, au pays, des dégâts sont intenses. Le rouge est plus foncé que le jaune, le blanc est là pour assaisonner le vert midi qui fait jeu d’espérance mais, sans secours : désolé. Pas mal de tentatives, infructueuses, pour honorer l’intrépidité d’un je-peux comme directeur général des futurs deuils. Le je-peux qui tue lentement un pays en désespoir.

Cependant, le cœur des aïeux est en répétition constante. C’est une bougie parfumée de cris et de crises, et tout le chœur affamé défile aux funérailles des politiques publiques en divorce avec le savoir faire. Malgré tout, la ponctuation est là- pas utilisée- aux alentours des costumes de désarroi. Alors, buvons la politicaillerie des gestes irresponsables de nos dirigeants farfelus. 

Terre piégée en décoration complexe. Et, c’est ainsi, le pouvoir nous tue- vice-versa- et la vie ne vit pas sa jeunesse dans la lugubre société tenant la sauvagerie comme fleur de salon dans la diplomatie d’un monde qui bouge vers le mieux-être. Maladroitement, la patrie suicidaire est en exposition dans les jambes analphabètes-fonctionnellement- et cahotiques de l’administration publique. Quelle administration ? Alors, les louanges des marches édentées ne font que fleurir a petit pas pour embarquer sur l’horreur bien installé.

Haïti, aux îles des autrefois bien nourris, qui maintenant, prend l’absinthe en déjeuner. C’est une île en périmètre de cartouches d’assez, en voix de délai… une île qui marche à côté doré de la lune des maîtres bandits et de la seigneurie qui fait vivre le banditisme. Oh, pays mal aimé ! 

En effet, en tout lieu d’Haïti, il y a un cercueil qui salue l’aurore. Aucune famille peut reposer en paix- même la mort n’est pas repos haïtien- car la fréquence n’est pas toujours en stéréo quand la volonté des chimères veut l’enfer des rues en roues de peines et de tristesses a tout prix. Voilà, la vulgaire vie qui tremble l’appétit des cimetières haïtiens. 

Et, au fil du temps, les verrouilleurs augmentent, les peines aussi. Donc, l’amertume est à l’horizon des églises de négligence, des dégâts légitimes et des lois piétinées a la poche de l’audience des juges sans vergogne et de troubles en coutume. C’est un plaisir d’embarras, un dégustant qui fait chanter les magouilles en refrain sans scrupules. Toutefois, à l’heure qu’il est, l’enfer haïtien est politisé entre méchanceté des politicailleurs et complicité des opportunistes élégants. Buvons la bêtise, mais, jusqu’à quand ? 

CÉÏDE ALEXIS JOANEL KAKI
Argentine, Janvier 2022

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