En Colombie, le scandale de corruption qui secoue le gouvernement Petro, implique plusieurs personnalités politiques

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Le scandale de corruption qui secoue le gouvernement de Petro en Colombie, impliquant diverses figures politiques, a gagné en intensité avec la dénonciation d’un réseau de détournement de fonds d’environ 12 millions de dollars dans l’achat de camions-citernes par l’Unité nationale pour la gestion des risques de catastrophes (UNGRD).

Ce réseau de corruption, enraciné dans le détournement de ressources de l’UNGRD, a eu un impact significatif sur le paysage politique colombien. La semaine dernière, des implications directes ont émergé à la fois pour le gouvernement et pour le parti Alianza Verde. Parmi les conséquences immédiates, on peut citer le départ d’une conseillère présidentielle et les démissions des anciens maires de Bogotá, Claudia López et Antanas Mockus, deux figures emblématiques de ce parti politique.

Vendredi dernier, Sneyder Pinilla, ancien sous-directeur de la Gestion des catastrophes de l’UNGRD, a mis en lumière le prétendu versement de pots-de-vin millionnaires aux présidents du Sénat, Iván Name (Alianza Verde), et de la Chambre des représentants, Andrés Calle (Parti libéral). Ces pots-de-vin, selon Pinilla, visaient à assurer l’approbation au Congrès des réformes sociales proposées par le gouvernement.

De plus, la conseillère présidentielle pour les régions de Colombie, Sandra Ortiz, également affiliée à l’Alianza Verde, a été mentionnée comme intermédiaire dans la remise de fonds à Name dans des valises pleines de billets de 50 000 et 100 000 pesos. En conséquence de ces accusations, Ortiz a présenté sa démission, affirmant son innocence et exprimant sa confiance dans le fait que le temps et la justice confirmeront son intégrité.

Ce scandale, qui a progressivement pris de l’ampleur, a pour épicentre le détournement présumé de fonds dans l’achat de camions-citernes destinés à approvisionner en eau le département de La Guajira. Bien qu’à l’origine le montant détourné ait été estimé à 46,8 milliards de pesos (environ 12 millions de dollars), le ministre de l’Intérieur, Luis Fernando Velasco, suggère que le chiffre pourrait être beaucoup plus élevé, atteignant des centaines de milliards de pesos.

Au cœur de la controverse se trouve Olmedo López, un homme politique de gauche qui a occupé le poste de directeur de l’UNGRD entre avril 2023 et février de cette année. López aurait été responsable d’ordonner le versement de pots-de-vin à Name et Calle depuis son poste au sein de l’entité. Velasco, qui a dirigé l’UNGRD par intérim en avril 2023, a été mentionné dans les accusations de López, qui a laissé entendre que le ministre actuel a des aspects à clarifier.

De son côté, le président du Sénat, Iván Name, a nié avoir reçu un pot-de-vin de 3 000 millions de pesos pour soutenir les réformes proposées par Petro au législatif, contredisant les affirmations de Sneyder Pinilla.

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