Renforcer l’hygiène dans les écoles du Grand Sud

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La crise de la Covid-19 a montré l’importance de renforcer le système eau potable, hygiène et assainissement (EPAH) dans les écoles des localités les plus vulnérables et les plus reculées.

Jean Panel Fanfan

La crise de la Covid-19 a montré l’importance de renforcer le système eau potable, hygiène et assainissement (EPAH) dans les écoles des localités les plus vulnérables et les plus reculées. Le tremblement de terre dans le grand Sud n’a fait qu’aggraver la situation. Ainsi, l’UNICEF de concert avec la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) a mis sur pied un projet de réhabilitation dans des écoles de quatre départements du pays. Le programme est financé par la Banque Mondiale à travers le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales(MICT).

Port-au-Prince, vendredi 26 novembre 2021 ((rezonodwes.com))– « Auparavant, les toilettes étaient en très mauvais état. C’était très difficile pour nous. L’odeur qu’elles dégageaient était très nauséabonde. On ne pouvait même pas respirer », se rappelle Migeline Azor., élève en 4ème année fondamentale à l’Ecole Nationale de l’Assomption II à Jérémie, dans la Grand’Anse. Maintenant, elle est satisfaite de la réparation du bloc sanitaire dans son école, ce qui a permis d’établir un environnement plus sain pour les élèves.

L’eau est aussi accessible dans l’école, ce qui n’était pas le cas par le passé. « Nous traversions la rue tout le temps pour aller nous laver les mains à la borne fontaine qui se trouve en face de l’école. Ce qui représente un risque pour les élèves car à tout moment on pouvait être heurté par une moto ou une voiture », souligne-t-elle.

Le bloc sanitaire de l’école complètement réparé par le projet ainsi qu’une installation d’eau.
UNICEF Haiti/2021/Fanfan

Luc Jean Marie Germain, le Directeur assistant de l’école, a noté une amélioration considérable dans le comportement des écoliers en termes d’hygiène. « Avant, les enfants pratiquaient le lavage des mains avec une certaine négligence. Avec ce projet, l’eau est disponible sur place et ils ont reçu des formations sur l’hygiène et l’assainissement. Le lavage des mains est automatique et je trouve que c’est très positif », se réjouit-il. Cependant,  il fait remarquer que l’école n’ayant pas de clôture, les riverains utilisent les latrines, ce qui complique un peu la situation.   

Un projet sur le grand Sud

Le projet est mis en œuvre par l’OREPA Sud, une branche régionale de la DINEPA, avec l’appui technique et financier de l’UNICEF. Il est mis en œuvre dans les départements du Sud, Sud-Est, Nippes et la Grand’Anse et couvre 43 écoles.

Le programme vise à protéger les élèves contre les risques liés à la transmission de la COVID-19 dans les écoles publiques ciblées et à réduire la vulnérabilité des enfants face aux maladies hydriques et les pratiques à risques en renforçant la formation à l’hygiène.

« Avec la pandémie de Covid-19, beaucoup d’écoles dans les localités reculées n’avaient pas accès aux points de lavage des mains. Dans certaines écoles, nous avons effectué d’importantes réparations, notamment dans les blocs sanitaires et nous avons demandé aux directeurs de maintenir les installations en bon état », précise Paris Kesner, responsable technique de l’Unité rurale départementale et point focal urgence pour la Grand’Anse, qui a salué la collaboration avec UNICEF.

Migeline en train de se laver les mains dans une installation
UNICEF Haiti/2021/Fanfan

Pendant la durée du projet, des points de lavage de mains avec lavabos sont fabriqués et installés, les blocs sanitaires sont remis en état,  la sensibilisation à l’hygiène et à l’assainissement est conduite, un comité de promotion à l’hygiène constitué de professeurs et d’élèves est mis en place et des kits d’hygiène sont distribués dans les 43 écoles cibles.  

« L’accès à la santé un droit inaliénable des enfants. L’UNICEF travaille avec le gouvernement haïtien afin de réduire les risques de maladie pour les enfants vivant dans les communautés reculées et vulnérables, afin de garantir leur bien-être », dit Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF en Haïti.

A l’aide de ce projet, plus de 16 185 élèves sont sensibilisés au lavage régulier des mains et à la bonne utilisation des infrastructures sanitaires.

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