Au regard de normes régissant l’administration publique, un ministre nommé ad intérim, détient un pouvoir limité et s’abstient de procéder au transfert ou à la révocation d’un cadre supérieur sauf faute administrative grave, rappelle le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Pierre Espérance se dit scandalisé par le transfert à l’École de la Magistrature (EMA) de Chandler Accilien, administrateur au Ministère de la justice et de sécurité publique (MJSP), depuis 27 ans.
Chandler Accilien, administrateur du MJSP, qui comptabilise 27 années de carrière au sein de l’institution, a été transféré à l’EMA par le ministre ai de la justice, Liszt Quitel, a révélé le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance.
Cette décision injuste et illégale du ministre Quitel répond à sa volonté de faire main mise sur les ressources du MJSP et de faciliter à un proche d’intégrer le poste.
En outre, l’opposition du ministre de l’Économie et des finances, Michel Patrick Boisvert et celle des responsables de la Cour supérieure des Comptes et du contentieux administratif (CSC/CA) dans cette affaire, n’a pas été prise en compte.
Pierre Espérance, dans le cadre d’une interview accordée, mardi à Rezo Nòdwès, confie que le ministre Quitel a enfreint les principes de l’administration publique, en dépit de l’avis défavorable du titulaire du MEF et celui d’un haut cadre de la CSC/CA à propos du transfert de Chandler Accilien.
Dans sa volonté demesurée et démentielle de satisfaire à son instinct de chef, Liszt Quitel, dans un premier temps, songeait à renvoyer le cadre en question, cependant le premier ministre de facto, Ariel Henry s’y était opposé.
Obstiné à l’idée de chasser l’administrateur du système du MJSP aux fins de s’accaparer des fonds du ministère et d’institutionnalisation l’opacité dans sa gestion, il s’est résolu à le transférer à l’EMA, dénonce Pierre Espérance.
Hervé Noël
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