L’insécurité affecte l’approvisionnement des stations d’essence, des institutions menacent de fermer leurs portes

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La note de presse du Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD) sur la disponibilité sur le marché de 200.000 barils de gazoline et de 450.000 barils de jet depuis le 27 août est loin de convaincre. La crise de l’essence perdure, des institutions en font les frais, mais les docteurs du régime continuent leur guéguerre avec un autre héritier de Jovenel Moise, le PM du Core Group

Jeudi 9 septembre 2021 ((rezonodwes.com))– À la résidence officielle du Premier ministre, à Musseau, mercredi, la cérémonie de présentation du projet de la nouvelle Constitution contestée a été plongée dans le noir. Pour cause, le groupe électrogène qui alimente le bâtiment est à sec, a-t-on appris. Cette situation résume la réalité de plusieurs autres institutions privées et publiques affectées par la crise de l’essence, devenue récurrente tous les deux mois.

Mercredi dans la soirée, une note de l’Association des professionnels du pétrole (APP) a attiré l’attention du ministre de la Justice, Rockefeller Vincent, sur les difficultés rencontrées par les opérateurs pétroliers pour s’approvisionner dans les terminaux. 

«Le Terminal de Martissant est dysfonctionnel depuis le 5 juillet dernier, celui de Thor est en rupture de stock en raison d’embouteillage systématiquement lié à l’affluence de camions de citerne dans l’installation. L’APP souligne également que le Terminal de Varreux, en raison d’innaccessibilité des voies bloquées par des civils armés, ne peut plus offrir ses services», note l’APP.

Le secteur de la presse n’est pas exempt de la crise de l’essence. Radio Caraïbes, l’une des stations à forte audience, n’a pas pu émettre faute de carburant. L’un des journalistes du média, contacté par le journal, confirme que le site de Boutillier n’est pas alimenté, les émissions ne sont retransmises que sur l’internet.

D’autres sphères d’activités économiques ont fait les frais de la situation révoltante de rationnement aigu et sévère du carburant. Une note non officielle, virale sur le net fait état de la décision de certaines banques commerciales de suspendre leur service. Un horaire révèle que les banques concernées par la mesure menacent de réduire leur horaire de fonctionnement.

À Port-au-Prince, à Pétion-Ville  comme à Delmas, devant les pompes à essence, les files d’attente se multiplient. Des automobilistes et consommateurs font le pied de grue en espérant s’acheter du carburant même a prix d’or. Parallèlement, des responsables de stations d’essence décident de fermer leurs portes, apprend-on.

La pénurie d’essence met à nu la faillite de l’État. Des bandits armés défient l’ordre public pour contrarier les opérations de chargement dans les terminaux, prouvent que le pays frôle l’échéance.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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