L’élu du Sud’Est, Joseph Lambert, se vante d’être le seul disposé d’un minimum de légitimité pour foncer les portes du Palais national. De surcroît, il appelle les forces vives de la nation à s’unir autour de son choix comme président provisoire de la République, une opportunité historique à saisir, estime-t-il.
Jeudi 2 septembre 2021 ((rezonodwes.com))– Le Président du tiers du Sénat, Joseph Lambert désapprouve le premier ministre de facto Ariel Henry accroché à l’idée de conduire le pays vers la voie illégale et inconstitutionnelle en optant pour un exécutif monocéphale.
En conférence de presse, mercredi à l’hôtel Royal Oasis, l’élu du Sud’Est prévient le chef du gouvernement de facto qu’aucune possibilité de cohabitation avec lui n’est possible pas avant que certains irritants ne soient écartés.
L’entêtement du docteur Ariel Henry à organiser des élections générales dans un contexte autant polarisé, l’insécurité, la situation des déplacés du Grand Sud sont autant de sujets qui méritent d’être adressés par des autorités aguerries, a-t-il souligné. Sans détour, Joseph Lambert s’est affiché comme l’homme de la situation pouvant conduire le pays à bon port, à travers un gouvernement de transition bicéphale.
Au delà des considérations d’ordre politique, le parlementaire déclare disposer d’un zeste de légitimité. Le Protocole d’entente nationale (PEN), la résolution du Sénat, les différentes positions de regroupements et associations socioprofessionnelles appuyant son choix comme 59ème Chef d’État haïtien lui confèrent des arguments renforcés et solides pour rêver du Palais national.
À propos de la rencontre, en juillet dernier, entre l’envoyé spécial de l’administration de Joe Biden et des représentants des différents secteurs de la vie nationale, le président du Sénat concède sur le fait que la position unique d’un exécutif bicéphale a été unanimement exprimée à Daniel Foote, contrairement à certaines rumeurs.
Le diplomate américain a été édifié et convaincu sur la nécessité d’emprunter la voie constitutionnelle avec un exécutif composé d’un Président et d’un premier ministre.
En ce qui concerne l’organisation du pouvoir de la transition, il est sans équivoque. L’élaboration d’une feuille de route pour dessiner la gouvernance est indispensable. Sans un document politique définissant les exigences de son administration, il sera impossible de s’embarquer dans l’aventure, a-t-il prévenu.
Hervé Noël
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