Des propositions de l’agronome Talot Bertrand pour une meilleure gestion de la réponse dans le grand sud d’Haïti

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Dimanche 14 août 2021 ((rezonodwes.com))–

Au prime abord, il est à rappeler que la gestion des risques et des désastres est strictement locale.

Le tremblement de terre a sévèrement frappé trois départements du pays : Sud, Nippes et Grand’Anse. En général, les responsables locaux sont également des victimes de cette catastrophe. C’est pourquoi il est toujours recommandé aux autres responsables des 7 autres départements du pays de former un Task Force afin de faciliter la coordination et la mise en œuvre des opérations de réponse immédiate.

Par exemple, les coordonnateurs de la Protection Civile des 7 autres départements (Ouest, Centre, Artibonite, Nord, Nord’Ouest, Nord’Est et Sud’Est) peuvent aller supporter leurs homogènes dans les départements touchés tout en restant sur place pour aider à faire l’évaluation et la gestion des interventions.

A cet effet, voici quelques propositions pouvant contribuer à mieux intervenir sur le terrain :

1.      Le Centre d’Opération d’Urgence National (COUN) doit être provisoirement transféré et doit prendre siège dans l’un des départements touchés (le sud serait idéal) jusqu’à la fin du processus de la gestion de la réponse ;

2.      L’approche participative communautaire doit être le fil conducteur des interventions en intégrant les acteurs locaux et les autorités locales qui auront à faire le suivi après la gestion de la réponse.

3.      Le gouvernement est vivement encouragé à mobiliser des cadres, des organisations partenaires et des représentants de la Société Civile en vue de mettre sur pied un Task Force dans le but d’appuyer le COUN. En fait, il nous faut une Commission Nationale d’Urgence pour une période de 90 jours;

4.      Chaque secteur doit mobiliser une équipe d’évaluation et une équipe de réponse. Ces deux équipes doivent travailler en synergie avec le COUN afin de faciliter une meilleure communication de données et une meilleure planification;

5.      Il est vivement recommandé d’utiliser les principes et règles humanitaires, notamment les normes minimales d’éducation en situation d’urgence et les normes minimales du Projet SPHERE

6.      Le COUN doit être la porte d’entrée et le catalyseur de l’aide humanitaire. Pour ce faire, il est important d’avoir une commission mixte intégrant des représentants d’institutions concernées (AGD, DGI, AAN, DGPC, MPCE, MAE, etc) afin de traiter les dossiers dans un temps record (ne dépassant pas 48 heures) pour une réponse efficace en lien avec la communauté humanitaire.

Talot BERTRAND, Ing-Agr.

Spécialiste en Education Relative à l’Environnement

Secrétaire Général de la PROMODEV

Phones : (509) 2230-9998 (Bureau) / (509) 3733-5953 (Wathsapp)

E-mail : talotbertrand@gmail.com

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