Les talibans sur le point de prendre le pouvoir en Afghanistan. Un gouvernement de transition annoncé

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La débâcle est totale pour les forces de sécurité afghanes, pourtant financées pendant 20 ans à coups de dizaines de milliards de dollars par les États-Unis. Le ministre de l’Intérieur afghan annonce un « transfert pacifique du pouvoir » à un gouvernement de transition.

Dimanche 15 août 2021 ((rezonodwes.com))–Les talibans se sont rapprochés dimanche de la prise complète du pouvoir en Afghanistan, après une campagne militaire étonnamment rapide qui les a conduits aux portes de Kaboul, la capitale isolée et assiégée, où les insurgés ont reçu l’ordre de ne pas pénétrer.

« L’Émirat islamique ordonne à toutes ses forces de rester aux portes de Kaboul, ne tentez pas d’entrer dans la ville », a tweeté Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans.

Entre-temps, le ministre de l’Intérieur, Abdul Sattar Mirzakwal, a annoncé un « transfert pacifique du pouvoir » à un gouvernement de transition et a ajouté qu’il n’y aurait pas d’attentats à Kaboul.

Dimanche, les insurgés avaient pris sans résistance la ville de Jalalabad, dans l’est du pays, quelques heures après s’être emparés de la ville de Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays, quatrième ville d’Afghanistan et principal centre urbain du nord.

Avec la chute de Jalalabad et de Mazar-i-Sharif, autrefois bastion anti-taliban, et désormais aux portes de Kaboul, les insurgés contrôlent la quasi-totalité du pays après dix jours de gains accélérés contre les forces gouvernementales et les chefs de guerre locaux.

Seule une poignée de petites villes restent sous le contrôle du gouvernement, mais elles sont éparpillées, coupées de la capitale et de peu de valeur stratégique.

La débâcle est totale pour les forces de sécurité afghanes, pourtant financées pendant 20 ans à coups de dizaines de milliards de dollars par les États-Unis.

Le gouvernement n’a d’autre choix que de capituler et de démissionner ou de poursuivre la lutte pour sauver Kaboul, au risque d’un bain de sang.

Dans les régions nouvellement conquises, les insurgés ont déjà été accusés de nombreuses atrocités : meurtres de civils, décapitations et enlèvements d’adolescents.

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