Après quatre jours de voyage, le module lunaire se détache d’Endeavour et entame sa descente. L’atterrissage se fait sans encombre à proximité du mont Hadley et de la faille du même nom. Sur cette troisième mission d’exploration effective, la durée d’équipée sur la Lune s’élève à… 67 heures.

Mercredi 4 août 2021 ((rezonodwes.com))–

Lancée il y a 50 ans, le 26 juillet 1971, la mission Apollo 15 a marqué le renouveau de l’exploration spatiale. Retour sur l’expédition qui a vu naître de nouveaux enjeux dans la conquête spatiale, du temps passé par les astronautes sur la Lune à l’utilisation du premier rover lunaire LRV.

En septembre 1970, la Nasa annonce l’arrêt du programme Apollo après la 17e mission pour des raisons budgétaires. Un véritable revers pour l’exploration spatiale, que les chercheurs de l’agence américaine vont tourner à leur avantage. Moins d’un an après, le 26 juillet 1971, la mission Apollo 15 est lancée depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. À bord du module de commande et de service (CSM), Alfred M. Worden, James B. Irwin et David R. Scott partent pour la mission supposée marquer un nouveau jalon dans le programme d’exploration lunaire.

Les astronautes américains sont envoyés vers la Lune grâce à une version améliorée du lanceur Saturn V. Ce dernier est capable d’emporter une charge utile plus élevée, avec une masse de 48 tonnes, les ingénieurs de la Nasa ayant souhaité optimiser le peu de missions Apollo à effectuer. Le temps de présence passé sur la Lune par Scott et Irwin augmente considérablement en comparaison avec Apollo 11 et 12. En 1969, Aldrin et Armstrong avaient passé plus de 21 heures sur le sol lunaire, et près de 31 heures pour Pete Conrad et Alan Bean quelques mois plus tard. Sur cette troisième mission d’exploration effective, la durée d’équipée sur la Lune s’élève à… 67 heures.

Le CSM est équipé de nouveaux instruments, mais un seul retiendra l’attention des médias : le premier rover lunaire (LRV). Ce petit véhicule de trois mètres de long, replié sous le LEM durant le transit vers le satellite de la Terre, permet aux astronautes d’étendre leur zone d’exploration de plusieurs kilomètres. L’astromobile, tout-terrain, peut atteindre une vitesse de presque 14 km/h et transporter une charge utile de 490 kilos.

Dès les premières heures de leur aventure lunaire, Irwin et Scott déploient le LRV ainsi que plusieurs outils nécessaires aux travaux scientifiques que les deux astronautes vont mener. Scott va se fendre d’une phrase préparée, à l’instar de Neil Armstrong deux ans auparavant : « Alors que je me tiens ici à Hadley devant les merveilles de l’inconnu, je me rends compte qu’il y a une réalité fondamentale qui caractérise notre nature. L’Homme doit explorer. Et ceci est l’exploration à son sommet. »

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.