Marché binational : des données indiquent que les dominicains vendent par mois pour environ 1.05 milliard $RD de produits à Haiti

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Mais combien de caisses de rhum Barbancourt, de cigarettes locales, de paquets d’oignons… puissent traverser la frontière vers Santo Domingo sans être taxés de marchandises en contrebande par les soldats dominicains ?

Le marché binational assure l’approvisionnement en nourriture des régions haïtiennes et une bourse d’achat et de vente pour les commerçants dominicains. Sa fermeture pendant une semaine a entraîné des millions de dollars de pertes pour les commerçants et les producteurs dominicains, souligne le journal El Dinero.

Dimanche 18 juillet 2021 ((rezonodwes.com))–« Haïti est le principal partenaire stratégique de nos opérations commerciales« , a déclaré le président de la Fédération nationale des commerçants dominicains (FDC), Iván García, expliquant que la crise politique que traverse le peuple haïtien pose un panorama délicat pour le marché binational.

Les données préliminaires, en détail, établissent que les dominicains vendent environ 1,05 milliard de RD$ par mois à Haïti à travers les principaux points d’échange commerciaux. A Dajabón, les ventes sont estimées à RD$290 millions, étant le principal marché des opérations vers Haïti. Ensemble, Jimaní et Elías Piña génèrent environ 710 millions de RD$ par mois, et Pedernales est le plus petit, avec 12 millions de RD$.

La Banque centrale dominicaine indique, pour sa part, qu’entre janvier et mars de cette année, les exportations vers Haïti ont totalisé 206,8 millions de dollars US, tandis que pour l’ensemble de l’année 2020, ce chiffre a atteint 752 millions de dollars US. Ce commerce a été affecté par la fermeture de la frontière.

Le gouvernement dominicain a décidé de rouvrir la frontière avec Haïti après une semaine de suspension des échanges commerciaux et migratoires, suite à l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet. La cessation des activités a suscité des inquiétudes des deux côtés de la frontière, non seulement en raison des pertes économiques résultant de la paralysie du commerce bilatéral, mais aussi parce que les produits de base se font rares en Haiti, un pays livré aux gangs, à la corruption, à l’impunité, à la voyoucratie et qui n’est ni dirigé, ni administré.

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