En Haiti, toute la politique semble grotesque face aux faits sur le terrain.
Dr Louis Gérald Gilles se prononce prudemment contre le choix (cavalier) de Fritz Bélizaire, imposé par Moïse Jean-Charles et Claude Joseph et approuvé par le » bloc majoritaire indissoluble » dont fait partie le conseiller Gilles.
Le conseil de transition haïtien a élu de manière surprenante l’obscur ancien ministre des Sports Fritz Bélizaire au poste de Premier ministre mardi, divisant le conseil en 4-3.
La nomination de Bélizaire a été une surprise, avec quatre des sept membres votants du conseil de transition révélant soudainement leur « consensus » sans aucune autre forme de procès. Le nouveau Premier ministre n’a occupé aucun poste politique depuis plus d’une décennie, et Leslie Voltaire, l’un des membres du conseil, a déclaré au Guardian : « Je ne le connais pas ».
Certains pensent que la nomination de Bélizaire a été orchestrée par l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse. Moïse a dû être persuadé de rejoindre le conseil tout en flirtant avec un plan de transition alternatif proposé par l’ancien chef de coup d’État et trafiquant de drogue condamné Guy Philippe. Nommer un inconnu comme Bélizaire pourrait laisser Moïse en position de dicter ses conditions.
Pendant ce temps, les gangs menacent de semer le chaos s’ils sont exclus du gouvernement, qui a déjà laissé s’écouler une semaine de son délai de grâce de 100 jours pour prouver son utilité au pays en pleine tourmente.
Et les gangs ? Toute la politique semble grotesque face aux faits sur le terrain. Le conseil a été assermenté secrètement le mois dernier alors que de puissantes coalitions de gangs terroristes armés contrôlent la majeure partie de la capitale, Port-au-Prince.
