Au Panthéon-Sorbonne, Rose a concilié éloquence et héroïsme !

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La vaillance dans ses veines, la conscience de l’âme, la quintessence de l’esprit, ce n’est pas la présence de ses rivaux de la joute discursive et des illustres personnalités – aux yeux bleus, aux nez allongés, eux-mêmes accoutumés à la température glaciale du gigantesque édifice de la Coupole scintillé de mille couleurs – qui allaient intimider et percuter les prouesses intrépides et captivantes de cette somptueuse Rose, progéniture extraite des chromosomes de Toussaint et de Dessalines.

Acquise à la cause de la justice, cette fière descendante des pionniers Haïtiens – signataires de la trilogie salvatrice Liberté – Egalite –Fraternité qui ont sillonné les avenues de la paix tout en montrant le chemin de l’indépendance à une pléiade de nations sœurs de la région – a fasciné les beaux esprits et encensé le Panthéon d’une suave odeur de loyauté et de la primauté du fraternel sur le matériel.

Aujourd’hui en voie de disparition dans les actions pragmatiques des relations diplomatiques et des coopérations multilatérales – à l’encontre de leurs maquettes paradisiaques féeriques – les vertus divines sont pourtant essentielles dans la quête du bonheur collectif que seules la science et la conscience peuvent assurer dans notre beau petit monde squattérisé par tant de démons.

Sans conteste, il est tradition que le débat contradictoire susceptible d’épingler de grands protagonistes politiques et des institutions internationales se faufilaient à ce temple du savoir et de la pensée libre et nuancée. Cependant, par les temps de péchés multiformes qui polluent la fraternité et la sérénité dans cet univers inique trop matérialiste, il était grand temps de réitérer une communion et une reconversion de la synagogue de la Coupole tarie de ses belles pratiques d’antan.

L’enceinte sacrée du Panthéon, non loin du Palais du Luxembourg qui promeut la grandeur de l’âme et de l’esprit, a reçu un récent baptême de lumières et de feux vers un retour dans la fidélité à rallumer les bougies du beau, du bon et du vrai ; litanie célébrée avec maestria par le truchement de la tonalité philharmonique de madame Saint-Jean.  

Energique et astronomique, malgré la fatigue

Un long voyage dans les nuages pour traverser l’Atlantique en parcourant plus de sept milliers de km du Cap-Haitien à la République Dominicaine puis à Paris – suivi des risques de désynchronisation du décalage horaire – la fatigue physique et mentale aurait pu troubler son sommeil et donc affaisser son énergie et la synergie requise pour livrer une marchandise d’excellente facture. Il n’en était rien. Rose a eu toutes ses capacités cognitives, physiques et psychologiques pour éblouir son audience, le jury, les téléspectateurs et les internautes.

En plus de décrocher la lune pour illuminer le Panthéon-Sorbonne de mille couleurs, galvaniser les esprits et égayer les sommités de la science et des valeurs universelles encore debout à l’œuvre ou reposées en leur éternité bienheureuse, Rose aurait mis des fourmis dans les jambes des perfides Pharisiens de l’international scotchés devant leurs petits écrans et suspendus bon gré mal gré à ses lèvres envoûtantes.

Du picotement et de la panique – en deux interventions teintées de mise en boîte de cinq minutes chacune – Rose a été à l’œuvre pour déboîter les faux-amis qui se confortent à saluer à la Judas Iscariote les projets de justice, de réparations et d’égalité qui enchantent les âmes magnanimes qu’ils prétendent se plaire à contempler. Peu importe l’enveloppe épidermique, la nationalité ou le statut social, les cœurs humanistes et les pensées critiques qui se délectent du génie humain se sont réjouis du mélange argumentatif exquis et assorti d’esthétique ressorti dans les paroles transcendantes, véridiques et héroïques prononcées par madame Saint-Jean.

Cela fait trop longtemps que les grands salons, la toile et les petits écrans ont été ternis et arides de discours au sommet empreints de fermeté et de courage qui soutiennent des plaidoiries véhémentes contre la domination, l’exploitation, la corruption, la discrimination, la privation et les injustices sous toutes leurs formes. A l’occasion de ce périple oratoire, Rose Lumane se faisait la porte-parole sincère des déshérités, des affamés, des sans-abris, des  kokorat, des appauvris, des victimes, toutes races et toutes couches confondues.

Au bercail, conscience a été fouettée, vigilance implorée et vaillance interpellée pour sortir de leur léthargie catatonique afin de stopper cette dégénérescence paroxysmique qui se solde en une grossesse politique ectopique en perdition. Tout le monde en parle. Partition bien jouée, mission bien accomplie. Bravo Rose !

Une étoile scintillante à l’Hexagone pour décrocher la lune

Humour satirique, charisme, confiance en soi, conviction, persuasion ; Rose faisait honneur aux grands orateurs et dialecticiens de la trempe de Sénèque, Simone de Beauvoir, Voltaire, Victor Hugo tant affectionnés en ces merveilleux temples culturels. Si le Panthéon-Sorbonne s’habitue à accueillir des conférences et des cours magistraux d’imminents professeurs Haïtiens, à l’image de Jean Marie Théodat et de Lesly François Manigat, cet espace universitaire a été foulé et exploré dans une autre perspective, celle de faire tonitruer avec brio une parole de guerrière qui indexe les vilains et les coupables des ornières du sous-développement, des crises politiques et des inégalités sociales.  

Galactique, Rose a invoqué et hypnotisé une multitude d’étoiles pour pouvoir apprivoiser et décrocher la lune pour la ramener sur notre globe émerveillé de prodigieuses réalisations, en attente d’autres projets innovants à accomplir mais aussi truffé de pharisaïsme. Bondée d’arguments logiques, de références, d’illustrations et de faits stylisés – avant de siéger confortablement au fauteuil de son engin spatial blindé, lancé à vitesse de fusée pour surfer dans l’espace – Rose est montée d’un cran pour piloter l’appareil avec justesse et retourner dans un atterrissage sublime sans se laisser percuter et électrocuter par les frappes des astéroïdes du stress, du trac, de la peur. Un parcours sans faute !

Le vrai faux-semblant, le vrai faux-samaritain, le monde est fou, le monde est faux et rempli de faussaires en de faux-air de salvateurs qui chiffonnent, gribouillent et éclipsent de nombreuses belles pages des vrais récits de l’histoire contemporaine et antique. Il nous faut des personnages aux colonnes vertébrales idoines, de la dimension de Rose, comme une Rosa Park, pour contribuer à consolider les pylônes de la justice en vue de rééditer les glorieuses pages des victoires impossibles et rectifier le tir aux égarements volontaires des bourreaux dans un rappel des conventions signées pour rétablir la vérité et l’équilibre.

Il fait nuit sur notre planète tant assoiffée d’astres et d’étoiles qui puissent laisser leurs zones de confort pour décrocher la lune en son confort séculaire. A chaque fois qu’un talent sort de son état latent pour rallumer les étoiles qui doivent gouverner notre existence, c’est toujours à l’avantage de la raison et donc de l’humanité entière. A l’instar de Toussaint, madame Saint-Jean a fait montre d’ADN cyclopéennes en ses facultés universalistes pour présenter des requêtes de respect vénérable des valeurs et du cachet prestigieux de la vie. Faute de tels rappels à l’ordre universel et intemporel dosés de faits et arrosés de la sainte colère tonitruante comme celle exprimée par Rose Saint-Jean, l’oraison funèbre de la raison aurait pu être déjà chantée.

Des pas infrangibles ont été franchis par de braves chevilles ouvrières d’Haïti, du Cuba, des Etats-Unis et bien d’autres pays de la planète pour tenir allumés le flambeau des valeurs universelles. La rédaction de nombreuses conventions sont le fruit de tels progrès humains. En dépit des avancées sociales, la xénophobie, le racisme, le narcissisme, le matérialisme et les atrocités continuent de nous hanter partout sur la planète. En conséquence, il faut en permanence des hommes et des femmes intègres, imperturbables et courageux pour emboîter le pas en défendant les acquis démocratiques et méritocratiques. A l’instar de Rose, renouvelons nos alliances dans la lutte perpétuelle d’exiger que l’humanité soit imprégnée particulièrement au sein des institutions régaliennes de gens honnêtes, dignes, compétents, dotés du sens de service public et dévoués à la cause du bien-être de la collectivité.

La gloire des héros revigorée à l’Hexagone

La première rencontre de Rose avec l’Hexagone n’aura pas été vécue dans une lune de miel succulente. L’avocate en devenir, bercée au Cap-Haitien, visait plutôt une mission noble et opportune. Sous un soleil aux rayons perçants, Rose était inspirée à convoiter la lune. Nous savons clairement que si elle ratait son cible, elle allait au moins atterrir parmi les étoiles.

Resplendissante comme la lune et les étoiles, Rose Lumane a fait germer l’espoir telle une manne tombée du ciel pour des compatriotes qui n’espèrent que d’évoluer sous d’autres cieux.

Déesse d’une parole prometteuse, porteuse des gènes d’amour, de prise de conscience, Rose déclarait une compétition enchanteresse avec Séléné dans une confidente compromission de mère et fille. Elles se côtoient, elles se comprennent, elles s’adorent. Toutes deux, elles entreprennent le même projet, faire jaillir la lumière dans les ténèbres. Pari bien gagné à un Paris déridé qui a déroulé tapis rouge en l’honneur d’une fleur venue de loin mais qui converge dans une fine proximité vers l’adresse des beaux esprits.

La lune a été définitivement décrochée pour assister à ce concours d’éloquence qui en réalité en était une plaidoirie politique, sociale et humanitaire. Cette Haïti désespérée, envahie par l’ineptie, l’indécence, l’imposture et l’usurpation des barons de la déraison, en a amplement besoin. Le Panthéon a été embaumé du parfum de Rose.

Dans son tombeau panthéonisé, Martin L. King applaudissait sa couleur qui brillait de mille feux au milieu des Blancs ; rêve concrétisé. La fierté de Toussaint, de Catherine Flon, de Capois et de Dessalines a été revivifiée quand leur progéniture devait rappeler leurs exploits face à l’Armée française. Chacun des discours tenus par Rose a été un vibrant hommage bien mérité à l’égard de nos héros, des scientifiques et des illustres personnages de l’histoire qui savaient valoriser les copains et qui ont réalisé l’impossible en décrochant la lune de la lumineuse galaxie pour éclairer nos routes tortueuses.

Quand le fameux professeur d’art oratoire, Guillaume Simiand, devait rappeler à juste titre que l’éloquence est l’art du jeu, de l’invention et du style, d’aucuns pouvaient se demander si  le maître de cérémonie à la finale du concours ne pouvait pas tout bonnement référencer l’audience à Rose – sans erreur de mesure – qui correspond à cet étalon d’appréciation tridimensionnelle. Outre ce package classique qui lui sied à merveille, Rose y a déposé ce mardi 25 mai un cachet additionnel, la bravoure. Cette dernière qualité est le brevet des figures iconiques de la paix à l’instar de Martin L. King, Toussaint Louverture, Anténor Firmin et Nelson Mandela qui déposent dans les annales de la civilisation leur encre indélébile et qui galvanisent les foules par leurs discours persuasifs épris en permanence de charisme et d’un zeste de courage.

Huit finalistes de taille, la crème de la crème

Sur une base très compétitive, huit candidats – la crème de la crème – sélectionnés dans un panier de plus de 500 postulants dont environ 50% du Panthéon Sorbonne et 50% de la famille de l’AUF, ont constitué l’octogone finale pour fouler l’espace iconique de l’organisation des débats constructifs de l’Hexagone. Avec brio, ces talents équitablement répartis entre les deux genres ont rehaussé l’éclat de la finale avec des interventions riches et soignées. Par contre, deux d’entre eux, le Nantais Dominik Abbas et notre Capoise Rose Lumane, se sont amplement démarqués de cette liste réduite en lice pour remporter le trophée de la meilleure prestation.

Si Rose a pu réunir les trois dimensions de l’art oratoire, le bon sens doit avouer qu’elle n’en était pas quand même l’unique postulant à satisfaire aux trois critères investigués. Par contre, oui, elle a été la seule à nous gratifier en plus de la palette intégrale de l’éloquence, du bonus de l’héroïsme et du courage. C’est sans doute de ce sentiment patriotique auréolé de la passion de guerrier attaché à notre ADN héroïque que nous serions poussés à pencher la balance du côté de la nôtre qui faisait notre fierté en campant avec classe et élégance les fameux aïeux de notre république historique. Mais, admettons en tout état de cause que cela ne saurait constituer un critère-surprise favorable au point de faire bouger le verdict des jurés dans le sens de nos « caprices » personnelles.

Dans son style prosaïque naturel, couplé d’une maîtrise de l’articulation, du vocal, du gestuel et des jeux de mots, l’étudiant en science politique Dominik Abbas s’est évidemment distingué lors de ses prestations.  A mon humble avis, le grand prix à lui décerné ne souffrait de favoritisme ou de discrimination. Métaphore, oxymore, humour, poésie, tant à la phase de son duel à propos de la quête du bonheur que dans son éloge à la terrasse, le lauréat du concours a fait montre d’une profonde inspiration et d’un naturel singulier dans la manipulation de la langue de Voltaire. Trophée bien mérité !

Cependant, pour ce qui concerne notre compatriote adorée, ce ne serait pas un trophée orné ou argenté qui lui empêcherait de se rapprocher des personnalités magnanimes de l’humanité qui se sont immortalisés dans les galeries de l’histoire de la civilisation moderne. Logos (excellente capacité de raisonnement), pathos (lien intime avec son audience), ethos (un charisme recherché), Rose est étoffée de la dimension triangulaire de la rhétorique. La cerise sur le gâteau, notre compatriote de 24 ans a également profité de cette tribune internationale pour fustiger les hypocrisies bilatérales et multilatérales et dénoncer les crimes, la corruption, les injustices et la mauvaise gouvernance qui atrophient les moteurs de la création de richesse, de la stabilité et du développement de notre Haïti.

Attitude de guerrière, Rose a fouetté la conscience des dirigeants de ce monde inique. De bonne guerre, elle a provoqué les esprits cyniques dans l’optique de réitérer les propos judicieux que « chaque vie compte ». Les nobles objectifs de la prospérité partagée et de l’éradication de la pauvreté ne peuvent être atteints sans tenir compte du fait que notre planète soit un village habité par 7.8 milliards de « copains », condamnés à s’entraider, à s’aimer et à vivre ensemble, dans l’harmonie.

Eloge à Toussaint, la cerise sur le gâteau !

Che-Guevara, Victor Hugo, Montesquieu, Suisse Henry Dunant, Martin L. King, Nelson Mandela, Jean Jacques Dessalines, Toussaint, bataille de Vertières, Georges Floyd, Barak Obama, Kamala Harris ; cette femme de droit a construit très tôt un champ lexical puisé dans l’encyclopédie des figures emblématiques de la politique, de la science et de la culture. Ses plaidoiries et ses luttes peuvent alors se détecter dans la précocité.

Sens de l’honneur, force de caractère, digne d’une Catherine Flon et d’une Rosa Park, dans sa série idyllique déclinée en trois chefs d’œuvres, hors d’œuvres, dont « Faire passer les copains d’abord », « décrocher la lune », Rose a bouclé la boucle un véhément « éloge à Toussaint  Louverture » qui constitue l’apothéose pour graver par ses empreintes les cœurs et les esprits, comme un lion de ses griffes.

En février 2019, l’immortel Dany Laferrière a consenti l’effort d’entreprendre le projet inédit de convaincre ses pairs de l’Académie française de raviver les débats sur une vérité historique et donc porter la bataille de Vertières sur les fonts baptismaux. Après son solide argumentaire devant ses collègues à la Coupole, Dany a permis d’inscrire noir sur blanc le vocable « libérateur et psychotique » Vertières dans le dictionnaire français. Une belle victoire du Noir sur le Blanc.

Ce mardi 25 mai 2021, la barre a été encore placée plus haut ; une digne fille de Toussaint est montée sur la lune à la recherche d’une boîte noire historique cachée depuis les percussions esclavagistes nourries par la métropole française. Vertières, symbole du triomphe de la liberté et des droits humains, a été vibré en des décibels de tonnerre quand dans toute son acception, tout son fond et toute sa vigueur, il a été rétabli dans son sens intégral par madame Saint-Jean.

Cette digne concurrente avisée qui sait mesurer l’ampleur des occasions, était montée au créneau pour rappeler que la bataille de Vertières a été le théâtre de la victoire de l’abolition de l’esclavage le 18 novembre 1803. Vertières a été le lieu de l’ultime combat de Toussaint, Dessalines, Capois, Christophe etc. pour vaincre l’Armée française garnie d’armes et de munitions qui exploitait, torturait, mutilait et décapitait des hommes et des femmes au sein de la colonie la plus juteuse qu’elle a appauvrie jusqu’au dernier jus.

Vertières rappelle également le plus grand miracle humain du début du 19e siècle qui doit rallumer les bougies de la restitution de la dette de l’indépendance, déloyalement imposée à Haïti en 1825, estimée aujourd’hui à plus de 28 milliards de dollars.

Loin de choquer le jury ou toute la France, Rose Lumane a inscrit le choix de son éloge sur Toussaint et donc sur ses congénères ainsi que le lieu symbolique de Vertières dans la démarche universitaire qui prône la liberté d’expression, le discernement et le sens de la vérité, boussoles des dialecticiens et des défenseurs des droits humains.

Le prix du public décerné à la championne Haïtienne, obtenu par vote des internautes, ne pouvait souffrir d’aucune forme probable de subjectivité. N’est-ce pas que la présidente du jury ait insinué que le prix du public s’accorde exactement avec l’appréciation du jury. Evidemment, tout en reconnaissant que le Nantais Dominik Abbas a été impeccable lors de ses prises de paroles, je ne serais pas le seul observateur critique à ne pas saisir le sens de ce point d’ombre soulevé par la représentante du jury. Car, dans ce contexte où la foule la réclame et qu’en même temps le jury dit s’aligner à la voix du public, la question de savoir selon quel critère alors Rose ne reçoit pas le titre de championne de la compétition, continue encore de m’intriguer.

Dommage que la belle foule, admiratrice de l’exquise combinaison de l’éloquence et de l’expression de bravoure n’était pas en mesure d’influencer le vote final en son sens. Sinon, à des années-lumière de ses concurrents le compteur aurait mis Rose très loin pour rafler le titre de lauréate de ce grand concours. Tout compte fait, Rose demeure une lauréate, notre lauréate de haute classe et de belle race. L’humanité reconnaissante.

Bourrées de conseils salutaires – agir avec bienveillance, faire passer l’autre d’abord, cultiver l’altruisme et le dépassement de soi, rechercher le bien-être d’autrui, aimer l’autre quel que soit sa couleur et sa nationalité – toutes les interventions de Rose Lumane ont été enveloppées d’un message de paix, de justice, d’amour et de quête du bonheur collectif.

Exaltées dans leur éternité bienheureuse en percevant que les étincelles des lumières qu’elles ont répandues en vue d’un monde harmonieux n’ont pas été éteintes, les âmes lumineuses, boucliers et sentinelles des valeurs universelles, ont serré Rose Lumane en des étreintes filiales protectionnistes.

Grace aux lampes de veille des ancêtres, les challengers et pèlerins marchant sur les sentiers de la justice surmonteront les travers pour parcourir les chemins zigzagués de corps officieux gangstérisés et d’entités étatiques infiltrées et piégées en raison de la petitesse des mercenaires au service du régimes despotique et médiocratique installé au pays.

L’image de notre patrie pétrie et dépérie tout au long d’une décennie d’inepties inédites, il faut décidément des âmes consciencieuses engagées à se mêler de la partie pour exiger à changer le décor économique et politique.

A sa propre manière, Rose a pris son bâton pèlerin pour convaincre, émouvoir et persuader sur l’urgente nécessité de repenser Haïti, soigner ses plaies et recoudre le tissu social déchiré par les luttes intestinales entre les chapelles politiques antagoniques.

Sur le plan mondial, Rose présenté un cahier de doléances aux organisations internationales et aux pays partenaires pour que justice, paix, amour guident leurs actions, dans la sincérité. A l’échelle nationale, les mots de Rose ont été adressés aux dirigeants haïtiens pour cesser les maux causés à ce peuple courageux asphyxié par le mensonge, la concussion, la cupidité d’une clique boulimique.

A l’instar de Toussaint Louverture, Martin L. King, Nelson Mandela, Rose reconnait la puissance de la parole qui finit toujours par se faire chaire. Elle aiguise son message en le colportant par ce fameux outil qu’elle maîtrise avec élégance. En cet univers injuste dominé par la perversion, les persécutions et les malversations, cette oratrice née qui greffe la vaillance à l’éloquence est très prometteuse. Vigilance est alors de mise pour qu’elle maintienne une longue espérance de vie au cours de ce périple terrestre.

Puissent les anges de la justice éclairer sa route par leurs géants projecteurs afin qu’elle s’épanouisse sur tous les plans et qu’elle vive dans une longévité productrice d’œuvres magnanimes à léguer à la postérité.

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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