Reynoldson Mompoint : Quid du B.A.-BA du journalisme, et à quand la révolution des médias haïtiens?

0
1239

Cap-Haïtien, samedi 13 février 2021 ((rezonodwes.com))– L’État, cet appareil infernal qui gangrène la population assoiffée de services, est fort et imbattable grâce au support que lui donne la presse au détriment de la bonne administration et ou gouvernance.
Le journalisme comme toute autre discipline professionnelle a son b.a.-ba qu’est : l’équilibre, la clarté, l’exactitude. Ce métier ne se voit pas complet sans le code déontologique des médias et journalistes. 

À tort et à travers, les patrons des stations de radio et de télévision, directeurs généraux, journalistes travaillent pour le compte des racailles politiques sans matière. Ces derniers gaspillent les ressources humaines, économiques, financières et minières de ce pays dit pauvre, Haïti. 

Le secteur se prenant pour 4ème pouvoir fait chanter bon nombre de gouvernements par son poids dans la balance politique politicienne, dans des coups d’états financés par les crasseux du secteur privé depuis la nuit des temps. Situation désastreuse plongeant et enfoncant la nation dans cette fielleuse misère sévissant belle lurette.

La presse s’entre-déchire, les gazetiers, gazetières, oups ! Pardon ! Journaleux, journaleuses se taclent, c’est « canis canem edit » pour une affaire d’aura, d’information en oubliant la formation et le divertissement. Les pourris et moyens politiques, politiciens pillent le trésor public, vident ses caisses pour acquérir le mutisme des avant-gardistes nouvellistes qui devraient se comporter en chiens de garde des intérêts propres de la patrie par critique, dénonciation, attaque…

Par le vilain prix des medias, res publica est ingérée, vilipendée, devenue l’universalité juridique de quelques uns, voyous notoires de ce coin. Chacun pour son aura, caractère et sa force se fixe un prix. Les défenseurs du peuple se convertissent en propagandistes des hauts fonctionnaires de l’État. Ils se font attachés de presse pour des choux gras, et sont payés par l’Exécutif et le Législatif. Tandis que, employés et cadres contractuels ne perçoivent qu’une pitance. Régulièrement, les complices des élus et nommés au sein des pouvoirs précités sont monnayés pour des travaux additionnels plus coûteux que ceux pour lesquels ils ont un contrat. De là et temps, ils comptent des millions. 

Cette bande de marchands et marchandes de parole cautionne tout, ne dénonce ni les chipotages ni les ventes aux enchères des têtes politiques, notamment les premiers ministres.

Pour les tentatives des séances de ratification de Jean Michel Lapin comme premier ministre, chaque sénateur reçoit 17 millions de gourdes, chaque député entre 5 et 10 millions de la devise haitienne, chacun suivant son rang dans la mafia politique.
Dictés par leurs boss, les journalistes avalent tout comme des couleuvres et ne parlent que hors micro de certaines dérives gouvernementales, 16 motos par honorable siégé à la chambre haute et quelques millions de l’espèce sonnante et trébuchante du pays, 10 au plus par honorable domicilié à la chambre basse avec viatique pour les derniers deals : séance de ratification du cabinet Fritz William Michel, mise en accusation du président de la Républica banana Jovenel Moïse.

Il faut une solution jeune à la crise médiatique, les gros carcans des médias doivent être recyclés, si non, caviardés, car leurs pratiques prouvent la nécessité. 
Les jeunes se doivent de chavire la barque en laissant en plein océan les politiques, pigistes, richards afin de dénouer le pays avec ces colons travaillant au profit de leurs métropoles, les USA notamment.

Pour une meilleure Haïti, la rénovation de la presse s’avère nécessaire. Il faut un chantier, hic et nunc, regroupant deux campagnes, l’une d’information et l’autre de formation parallèlement en vue de rendre consciente la masse sabotée pour un soulèvement général accouchant la révolution effective. 

Il est courant de dire qu’une presse libre est l’oxygène de la démocratie, car l’une et l’autre sont indissociables. Les démocraties, naissantes ou enracinées, reposent sur le consentement de citoyens bien informés, formés, et les organes d’information sont la source principale à laquelle les peuples puisent pour se gouverner eux-mêmes.

Reynoldson MOMPOINT
mompointreynoldson@gmail.com
+50944295797

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.