par Came Stefada Poulard
Jeudi 12 janvier 2017 [[rezondowes.com]]– Nous avons eu une journée calme, le 12 janvier 2010, douzième jour de l’année , ce fut pour presque tout le monde, un deuxième jour de semaine du premier mois de l’année, où chacun avait ses tâches à accomplir. Il a fallu quelques secondes pour que la nature nous invite à prendre conscience de nos méchancetés, nos ignorances, nos conduites pernicieuses….
La terre a tremblé, elle a secoué, et elle arrivait jusqu’à blesser et à tuer par ses vibrations. Les masses de béton faisaient mal à nos frères et soeurs, avant leurs morts tragiques, il y avait aussi certaines et certains parmi nos soeurs et frères qui ont laissé cette terre pour le voyage sans retour, sans savoir comment ils furent décédées.
Je ne vais même pas essayer de faire remémorer ces douleurs puisque ça fait encore mal après 7 ans, cependant il s’avère nécessaire de commémorer cette date tragique qui nous plonge dans un profond désespoir. Je suis tout à fait d’accord à cet arrêté du 6 janvier 2017, qui fait mention de la date du 12 janvier comme date , désormais , consacrée à la journée de réflexion et de sensibilisation sur la vulnérabilité d’Haïti face aux risques et aux désastres. Cependant, je crois qu’il y a un dépassement de soi sur lequel il faut travailler. La commémoration de cette journée doit dépasser nos émotions qui nous poussent toujours à pleurnicher sur nos sorts.
POSONS DES ACTES!
TRAVAILLONS DÉSORMAIS AUX BIENFAITS DE LA NATURE POUR QU’ELLE PUISSE NOUS BÉNIR EN RETOUR!!!
La terre a secoué, elle a secoué des milliers de maisons, elle a brisé des membres de quelques compatriotes; notre conscience , elle est comment maintenant ?
Levons nos yeux vers nos montagnes et constatons combien les maisons sont mal construites! Passons dans les écoles publiques et privés, combien d’institutions enseignent l’écologie ? Combien de paysans sont instruits sur les phénomènes naturels dévastateurs ?
La conscience de l’âme doit s’éveiller pour que nous puissions travailler pour la construction de notre pays.
Après 7 ans, où sommes-nous ?
61 mille 302 personnes déplacées du séisme du 12 janvier 2010, vivent encore dans 33 sites d’hébergement, selon un rapport publié le 30 juin 2016 par l’Organisation Internationale pour les Migrations ( OIM).
La réflexion ne peut se faire sur base d’émotion, mais sur base de connaissance.
Combien croient encore que c’est Dieu qui a frappé son pied gauche sur la partie Ouest d’Haïti ?
Nous devons porter de sérieuses réflexions sur les conséquences néfastes des maisons mal construites, mais il revient également d’éduquer le reste de la population pour pouvoir bâtir une nouvelle Haïti prête à faire face aux risques et aux désastres.
Came Stefada Poulard
» l’amie de toutes les générations ».
