»L’État n’a pas tué Konpè Filo », c’est la faute d’un système sanitaire défaillant, se défend le ministre Henriquez du gouvernement de facto

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Port-au-Prince, mercredi 19 août 2020 ((rezonodwes.com))–Le ministre de facto de la Culture, Pradel Henriquez, a mis en cause le système sanitaire global défaillant dans le décès d’Anthony Pascal. Chahuté par des militants au Champs-de-Mars, le ministre a évoqué le vécu d’un journaliste modeste engagé à la cause du changement.

Seule une enquête peut mettre en lumière les causes du décès du journaliste Anthony Pascal, le 31 juillet dernier, a affirmé le ministre de la Culture, sachant pertinemment bien que le système judiciaire haitien est à vendre aux plus offrants. Pradel Henriquez qui intervenait, mercredi 19 août sur les ondes de Radio Métropole, a rejeté les allégations selon lesquelles l’animateur de l’émission  »Kalfou », succombé dans une ambiance faute d’assistance en oxygénothérapie, est « victime de la négligence directe du pouvoir en place ».

Pour Mr Henriquez, une enquête s’avère indispensable pour déceler les causes et identifier les responsabilités sur les négligences ayant coûté la vie à Konpè Filo. Y-avait-il un rapport d’autopsie pour déclencher une enquête ?

Dans le même temps, le titulaire du MCC révèle que le défunt a été admis dans un centre hospitalier privé qui n’a pas su équiper convenablement l’ambulance.

La mort de Konpè Filo et la crise sanitaire covid-19 ont mis à nu la réalité d’un système sanitaire défaillant échappé au contrôle de l’État dont des dirigeants ont dilapidé plus de $3 milliards des fonds de Petro Caribe. Pradel Henriquez a souligné d’autres anonymes ont également subi ces mêmes expériences pour n’avoir pas pu bénéficier à temps des soins que nécessitait leur cas notant également que le journaliste fervent défenseur de la culture haïtienne, a vécu modestement et a refusé des privilèges de l’État.

Cette sortie d’Henriquez intervient quelques heures après sa participation aux hommages à Anthony Pascal, au Champs-de-Mars. Au cours de son intervention, il a été chahuté par un groupe de militants. Ceux-ci ont dénoncé l’indifférence de l’État et le gaspillage des fonds du trésor sans des résultats convaincants.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

1 COMMENT

  1. « Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi, la société n’est qu’un rêve de prédateur. »

    Comment comprendre les propos de l’un des carriéristes d’État, « Pradel Henriquez a souligné d’autres anonymes ont également subi ces mêmes expériences pour n’avoir pas pu bénéficier à temps des soins que nécessitait leur cas. » D’une manière générale, un carriériste d’État se soucie de son bien-être et, non de son environnement. Ce n’est pas le rôle d’un criminel de la « classe moyenne » d’affirmer, « l’État a tué Konpè Filo. » Mais, il revient à des patriotes de mettre l’État prédateur en cause.

    Le 3 août, sur le site Rezonodwès, ce que j’avais souligné à la mort de mon ami Konpè Filo, « Mwen pap pale pou Konpè Filo, men misye te Tire Anpil Leson nan l’Homme Haitien. Se la misye te jwenn SAJÈS la. Li te vin wè, se pa DUVALIER yo ak FADH ki te pwoblèm nan. Se konsa misye pwal bay Lavi l yon lòt Direksyon. Tout moun vin moun pa l. Li pat bezwen konnen mak fabrik Sanzazil ou, nan mete peyi a nan « SHITHOLE. » Tout au long de mes commentaires, je n’avais pas manqué de fixer les responsabilités et de dresser le profil de Préval dans l’histoire immédiate du pays. « Nan 34 lane ki pase yo, se nèg rabi Preval ki papa Sistèm Rasis ak Antinasyonal la. Pirat ki nan « Groupe de Bourdon » pa fouti demanti m. » [1] Selon l’écrivain Michel Soukar, « Préval a laissé rouler le Système. Il a renforcé le Système… Li pèmèt lòt sektè vin anrichi tèt yo… Si gen yon moun ki vin montre depite, senatè ki jan yo ka fè Kòb se René Préval… »

    Le 4 août, au micro du journaliste Wendell Théodore, l’écrivain Michel Soukar a abondé dans le même sens de mes analyses en parlant de son ami, « Filo te vin telman deçu du comportement politique de yon bann ansyen kamarad, ansyen zanmi nan govènman Lavalas et tout le reste. Se sak fè Filo nan emisyon Kalfou li pat janm vle pale politik, li pat janm vle resevwa okèn politisyen…. Tout sa kontribye a bay misye anpil chagrin… Si Filo avait des illusions, il a perdu toutes ses illusions… Se yon nèg ki pat vle anyen pou li, men tout pour les autres. » [2]

    Un jour du mois de novembre 1991, j’avais partagé quelques sous (moins de 10 gourdes) avec Filo sur sa demande. Deux semaines plus tard, Filo n’hésitait pas à me donner 494 gourdes. En le questionnant sur le geste, il m’avait déclaré, « lajan ou te banmwen an te itil mwen anpil. » Ou se yon bon kamarad, jodi a se kou pa m. Sa m ba ou egal preske sa m rete nan pòch mwen. Epi l montre 500 gourdes. » Dans ma vie, Konpè Filo est parmi cinq personnes qui m’ont marqué. Pour parodier M. Soukar, « Filo avait une Âme d’élite. »

    Le 17 août, la journaliste Liliane Pierre Paul a fait savoir en saluant la mémoire de Filo, « sa l te pi souyete li pa jwenn li, Ayiti chanje. Malheureusement Ayiti li kite a se yon Ayiti terib. » Heureusement, Filo avait bien compris l’homme haitien en donnant une autre direction à sa vie, au lieu de prendre faits et causes pour les auteurs attitrés du « Shithole. » Lavalas kale PHTK. Manke konbatan, men lit la ap kontinye…

    [1] Le journaliste Konpè Filo est mort. https://rezonodwes.com/2020/07/31/le-journaliste-konpe-filo-est-mort/
    [2] « Le Point » avec Wendell Théodore, invité l’historien Michel Soukar, “You Tube,” le 4 août 2020

    ÂME: Principe spirituel de l’homme, qui existe en soi et s’oppose au corps.
    ÂME: Principe des qualités morales, de la conscience, de l’humanité d’un être.

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