4 octobre 2024
« L’heure est grave… Cette maladie est pire que le Sida », s’exclame le ministre de la culture, Pradel Henriquez
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« L’heure est grave… Cette maladie est pire que le Sida », s’exclame le ministre de la culture, Pradel Henriquez

Intervention du ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Pradel Henriquez, le mardi 21 avril 2020 au Centre d’Information Permanentes sur le Coronavirus (CIPC)

Mardi 21 avril 2020 ((rezonodwes.com))– Le ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Pradel Henriquez a intervenu aujourd’hui mardi 21 avril au Centre d’Information Permanentes sur le Coronavirus (CIPC), pour faire un bilan des dernières 4 semaines d’activités  au CIPC débutées depuis le 11 mars dernier.  Selon lui, le thème du COVID-19 est devenu maintenant populaire et ceci grâce au CIPC depuis son lancement.

M. Henriquez dit avoir observé trois choses :

C’est que le 19 mars dernier, la population a eu un choc en apprenant que le coronavirus venait de faire son apparition dans le pays ;

Le 5 avril aussi, la population a reçu un autre choc en découvrant que Haïti a connu son premier cas de décès et c’était encore le chaos, dit-il et puis, hier 20 avril, la population a eu un troisième choc parce qu’on Haïti est passée à une autre phase en enregistrant 10 cas de COVID-19 en un seul jour.

Selon le ministre Henriquez, « aujourd’hui, il y a le risque de nous habituer avec la maladie ».  « Je suis venu vous dire que l’heure est grave.  Nous ne pouvons pas être confortable dans cette maladie ».

Le ministre Henriquez rappelle que Haïti a toujours connu des crises mais cette fois-ci c’est bien particulier : « Si vous aviez pris l’habitude de vous accommoder avec les crises socio-économiques autrefois, vous ne pouvez plus le faire avec le coronavirus ».

M. Henriquez rappelle que les différents membres du gouvernement ont toujours insisté sur la gravité de l’heure.  « Cette maladie est bien présente, elle est réelle » dit-il. 

Il affirme que tous les ministres et les responsables de l’état ont pris habitude de défiler au CIP.  « A présent, nous allons nous focaliser sur les personnes malades.  Elles vont intervenir de temps en temps pour s’exprimer à propos de leur expérience avec le COVID-19 », dit-il.

Pour Henriquez, « la maladie est reelle et elle n’est pas politique, comme le font croire certains ».  Il a cité en exemple les États-Unis qui s’approchent désormais du nombre de 40.000 morts et il a profité pour présenter ses sympathies aux parents des différents compatriotes qui sont décédés à l’étranger à cause du coronavirus.  D’après lui, cela a des incidences sur Haïti car la diaspora supporte économiquement notre pays.

Monsieur Henriquez veut attirer l’attention de l’élite politique et lui demande d’observer une trêve en ce temps de coronavirus.  « Cette maladie est pire que le sida.  Mettons-nous ensemble pour la gérer » explique le ministre haïtien de la Culture et de la Communication.

Selon lui, beaucoup de progrès ont été accomplis : le CIPC a pu rationaliser et rassembler en un seul point toutes les informations disparates sur le COVID-19.  Cependant, il faut améliorer le service de communication, dit-il.

En ce qui concerne les consignes préventifs et geste-barrières, Monsieur Henriquez indique qu’ils sont ignorés dans tous les milieux que ce soit en ville ou à la campagne, que ce soit dans les milieux huppés ou populaires.

M. Henriquez explique qu’aujourd’hui le gouvernement pratique une communication dans l’urgence.  « Nous devons nous entendre.  L’heure est grave, il faut se protéger » n’a cessé de répéter M. Henriquez.

Il ne croit pas que les medias doivent permettre à la population de chasser le stress par la diffusion de programmes de loisirs.  Il révèle que le président Jovenel Moïse insiste sur la cohésion de l’action gouvernementale. « Les intérêts personnels passent après et nous sommes focalisés sur la transparence » dit-il.  Il rappelle que le gouvernement a installé une commission multisectorielle pour travailler sur le coronavirus.

Pour M. Henriquez, il est urgent que chacun porte un masque pour se protéger.  « Notre pays ne dispose pas de millions de dollars comme c’est le cas ailleurs, mais nous devons utiliser nos ressources internes pour combattre la pandémie du COVID-19.  L’état est en train de faire des réflexions pour anticiper le chaos qui s’annonce.  Nous poursuivons la sensibilisation et nous comptons donner une réponse permanente à la maladie », affirme-t-il.

Selon Monsieur Henriquez, le gouvernement dans son ensemble et resté mobilisé pour donner une réponse à la pandémie.  Il a donné la garantie à la population qu’elle n’est pas seule mais, elle doit rester éveillée et vigilante et prendre des précautions pour éviter le coronavirus.

Le Ministère de la Culture et Communication compte sur tous les médias sans distinction aucune pour faire acheminer le message du gouvernement le plus loin possible.

Par ailleurs, le Ministère de la Culture et Communication annonce pour bientôt le lancement d’un concours de poésie destiné aux jeunes poètes du pays sur le thème du coronavirus pendant leur confinement. M. Henriquez a rappelé que la mission de son ministère est d’encourager la création littéraire.  Il encourage tous les jeunes à y participer.

Enfin, le ministre Henriquez a demandé à la population de respecter les mesures d’hygiène préconisées par les autorités sanitaires pour prévenir le coronavirus.

JL

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