Vendredi 31 janvier 2020 ((rezonodwes.com))– La communauté internationale, États-Unis en tête, tente d’obtenir au forceps un accord même minimal entre des partis politiques haïtiens, avec la participation de l’ONU (Bureau Intégré des Nations Unis en Haiti) et le Vatican.
Réunis une deuxième fois à la Nonciature Apostolique, au Morne Calvaire, certains membres de l’administration Moise-Lapin, de la coalition Tet Kale et certains opposants modérés peinent par contre à trouver un terrain d’entente pour proposer une sortie de crise et rendre à Jovenel Moise une nouvelle virginité perdue dans les méandres de la corruption, de la répression et de la mauvaise gouvernance.
Les trois jours d’enfermement dans l’enfer des discussions houleuses ne pourront certainement pas suffire aux délégués et à leurs tuteurs de l’international pour sortir la formule miracle pouvant permettre de faire rester dans leurs taudis les millions d’affamés, risquant d’un jour à l’autre de faire sortir leurs griefs contre ceux qui ont dilapidé sans vergogne les milliards de dollars d’aide vénézuélienne (PetroCaribe), de l’après-séisme (CIRH) et les budgets nationaux annuels mal fagotés.
Même si certains veulent faire passer une fin de mandat constitutionnel (7 février 2021) pour un éventuel geste magnanime d’un Chef d’État en panne de légitimité, les élections ordonnées par Washington ne pourront qu’envenimer une situation déjà délétère et qui s’annonce explosive.
